De nombreux organismes et institutions collectent et analysent des données sur le réchauffement climatique. A Dijon, la 1ère journée régionale de la donnée et de la connaissance s'est penchée sur l'exploitation de ces données qui servent à décider des orientations stratégiques à moyen et long terme.
Plus personne ne peut ignorer aujourd'hui le réchauffement climatique. C'est une réalité dont on connaît les causes. Les gaz à effet de serre, la pollution, les activités humaines... tout cela a été passé au crible depuis la prise de conscience induite dans les années 1980.
Tandis que les scientifiques continuent à ausculter une planète de plus en plus malade, les grands de ce monde tentent d'agir pour freiner le réchauffement climatique. La lutte est désormais organisée à tous les niveaux, politiques, économiques, sociaux.
Les prises de décisions se font sur la base des connaissances collectées dans tous les secteurs pour suivre les évolutions, anticiper, sensibiliser. Mais ces données déjà exploitées pourraient l'être mieux encore si elles étaient partagées, croisées, plus largement connues non seulement des politiques mais du grand public.
C'est sur cette problématique que se sont penchés les experts réunis à la Maison Régionale de l'Innovation, lors de la 1ère journée régionale de la donnée et de la connaissance, le 25 juin à Dijon.
Changement climatique : la stratégie régionale de la connaissance au service des politiques publiques
Cette 1ère journée régionale de la donnée et de la connaissance a été organisée par IDéO BFC (Informations et DonnEes Ouvertes en Bourgogne Franche-Comté) en partenariat avec les pilotes de la Stratégie Régionale de la Connaissance (Région, Etat, Insee) et Territoires Numériques, sur le thème du changement climatique.Les effets du changement climatique d'ici 2050 sont aujourd'hui bien connus : des épisodes caniculaires plus fréquents, une augmentation d’épisodes pluvieux intenses,...
Les impacts pour les territoires sont également mieux appréhendés : augmentation des vagues de chaleur, augmentation des risques d’inondation, extension des zones sensibles aux feux de forêt (en 2040 près de 40 % de la surface forestière française sera sensible à l’aléa feux de forêt), modification de la répartition des espèces animales et végétales terrestres, réduction de la couverture neigeuse, évapotranspiration avec diminution des débits d’étiage et des ressources en eau, risques naturels accrus, accroissement du risque de submersion marine.
En Bourgogne-Franche-Comté, le réchauffement climatique a d'ores et déjà une incidence sur les températures.
S'adapter aux effets du changement climatique
La région se doit de tenir compte du changement climatique dans ses prévisions d'aménagement du territoire. Elle y travaille dans le cadre d'un document prévisionnel actuellement en projet, le SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) Institué par le loi NOTRe du 7 août 2015, il doit être arrêté en juillet 2019.Ce document laisse entrevoir, par exemple, la possibilité que la Bourgogne Franche-Comté puisse être une terre d'accueil pour des réfugiés climatiques dont les territoires auront été submergés. "Cernée par des territoires très denses, aux portes de voisins européens très soumis aux risques de submersion (rappelons que 4 millions d’habitants aux Pays-Bas vivent sous le niveau de la mer), la Bourgogne-Franche-Comté pourrait offrir de nouveaux choix de vie à des populations aux prises avec cette nouvelle donne".
Tous les paramètres (démographiques, économiques, historiques, géographiques, climatiques...) ont été étudiés pour prévoir les contraintes auxquelles il faudra s'adapter et accompagner la transformation de la société.
Le SRADETT a été élaboré avec un foisonnement de données qui ont permis de faire des analyses transversales afin de construire la région de demain.