Des agents du service d'insertion et de probation de Côte-d'Or se mobilisent à midi ce vendredi devant la Maison d'arrêt de Dijon. Ils manifestent pour obtenir notamment une revalorisation des statuts des personnels.
"Nous sommes un nombre insuffisant, et pas reconnus statutairement. Ça suffit !" Voilà pourquoi les agents du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de Côte-d'Or ont décidé de se faire entendre ce vendredi devant la Maison d'arrêt de Dijon. Ils sont 60 % à s'être mobilisés selon les syndicats.En juillet 2016, les représentants syndicaux des SPIP avaient été reçus par le ministère de la Justice. Le principe d'une réforme statutaire avait été acté lors de cette réunion.
"La coupe est pleine", affirme Martine Molard, représentante du syndicat SNEPAP-FSU en Côte-d'Or. "Depuis le mois de juillet, il ne s'est rien passé. Chacun se renvoie la balle, la direction des services pénitentiaires, le ministère de la Justice."
"On a enfin obtenu un calendrier de discussions. Mais nous n'avons pas de certitudes qu'elles se passent comme prévu", ajoute-t-elle. D'autres mobilisations sont prévues ailleurs en France ces prochains jours. L'intersyndicale CGT, CFDT, SNEPAP-FSU appelle donc le ministère de la Justice à engager des discussions au plus vite.
Toujours plus de missions
Les agents n'ont pas le droit de grève. En Côte-d'Or, il y en a une trentaine. Chacun gère entre 80 et 100 personnes, un chiffre plutôt correct par rapport à d'autres départements.En 2013, le chiffre national de 130 dossiers confiés à chaque agent était évoqué par la Chancellerie. "Mais le nombre de dossiers n'est pas forcément parlant en soi", nuance Martine Molard.
"Notre travail c'est l'application d'une décision de justice et la prévention de la récidive. Pour que le travail soit efficace, il faut passer du temps avec les gens."
"Moi aujourd'hui, je passe plus de temps devant mon ordinateur qu'avec les gens. C'est un problème tout de même", confie Martine Molard. "Ce n'était pas le cas au début de ma carrière".Faire réfléchir les gens, ça ne se fait pas en cinq minutes.
Les agents du SPIP se voient confier toujours plus de missions. Notamment celles liées à la lutte contre la radicalisation.