À Dijon, les olympiades de la protection judiciaire de la jeunesse ont débuté sur le campus universitaire. Jusqu'au 19 mai, 300 jeunes en difficulté s'affrontent dans plusieurs disciplines sportives et artistiques. Un moyen de retrouver confiance et d'oublier leurs problèmes.
Chaque année, le Challenge Michelet rassemble de jeunes Français et Belges de 12 à 18 ans au parcours chaotique. Cinq jours de compétition sportive s'offrent à ces quelque 300 sportifs, divisés en 10 délégations : football, mais aussi basket, rugby, athlétisme, cross, natation. Après Metz et la Rochelle, au tour de Dijon d'accueillir l'événement en 2017.
Les olympiades, ouvertes lundi 15 mai, sont organisées par la protection judiciaire de la jeunesse. Claude Gardanne en est le directeur adjoint inter-régional Grand-Centre :"On regroupe ces jeunes, on les teste sur leurs capacités physiques - puisqu'il s'agit quand même de faire du sport pendant cinq jours - mais aussi sur leurs capacités comportementales, puiqu'on attend d'eux un copmportement exemplaire dans un cadre collectif".
Le sport, générateur de confiance
Les valeurs sportives participent à l'éducation et l'insertion sociale de ces jeunes, dans le cadre de leur suivi judiciaire. Le challenge Michelet leur offre la possibilité de rencontrer des sportifs de renom, comme l'arbitre Clément Turpin. "L'arbitre il a cette autorité qu'on lui confère, mais aussi le plaisir de participer à un événement, explique l'arbitre international. C'est ça qu'on a essayé de transmettre, moi et surtout les jeunes arbitres qui sont là aujourd'hui".
Les jeunes ont chaque année un thème sur lequel ils doivent travailler. Cette année, c'est celui de "la résistance" qui a été retenu, en hommage à Edmond Michelet, le créateur du Challenge et rescapé des camps de concentration.
Un prix artistique
Mais cette année, une nouveauté : en plus du sport, les jeunes concourent pour un prix artistique, le prix Gustave-Eiffel. "Au delà de l'activité sportive qui nous regroupe aujourd'hui, il a fallu aussi les amener, sur des temps de soirées, à réfléchir, à faire marcher l'imagination, la création de ces jeunes au parcours parfois difficile," explique Khalid Sahli, éducteur à l'unité éducation en milieu ouvert (UEMO) de Reims.
Les oeuvres réalisées sont exposées dans un bus et chaque délégation votera pour une autre. Les olympiades, se conclueront le 19 mai, par la cérémonie de clotûre et la remise des prix, mais aussi par une cérémonie commémorative au monument aux morts de Dijon.