Dijon - Grésilles : malgré l'interdiction, la manifestation pour la démission du préfet a bien eu lieu

Après les violences commises par les tchétchènes dans les quartiers dijonnais, des habitants avaient lancé un appel à manifester sur les réseaux sociaux, pour réclamer la démission du préfet. Le rassemblement n'a réuni qu'une soixantaine de personnes.

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Une soixantaine de personnes se sont réunies ce samedi 20 juin sur la place de la République à Dijon pour réclamer la démission du préfet de Région, suite à sa gestion de la vendetta tchétchène à Dijon et son agglomération le week-end dernier. Craignant des violences en marge du rassemblement, cette manifestation pacifiste avait été interdite la veille au soir par la préfecture. 

Le rendez-vous était donné à 14 heures sur la place de la République. Vingt minutes plus tard, des habitants de Dijon et ses quartiers arrivent par le tram. Un pétard détonne. Les manifestants se réunissent pacifiquement sur la place de la République et dévoilent des banderoles réclamant la démission du préfet: "on est dans un état de droit. Nous payons des impôts comme les autres, nous sommes français comme les autres, pourquoi la police ne nous a pas protégés alors qu'elle savait que les tchétchènes arrivaient dans les quartiers pour nous taper dessus ?" nous déclare l'un d'entre eux. 

15h00 : Le cortège se dirige vers la préfecture

Après avoir répondu aux journalistes présents sur place, les manifestants se dirigent vers la rue de la préfecture, où trois fourgons de la gendarmerie mobile sont postés.  Munis de drapeaux français, et parés de tatouages tricolores, ils interpellent alors les forces de l'ordre.

Youssef Drissi, l'organisateur de la manifestation, brandit le mégaphone : "on est pas des dealers, on paye nos impôts comme vous. Vous nous rencontrez tous les jours, pourquoi on nous a pas protégé ?" lance t-il aux gendarmes et policiers. Après avoir entonné la Marseillaise, le cortège fait demi-tour. La manifestation s'achève vers 15h30, comme elle avait commencé, dans le calme. 

Vers 15h40, la préfecture indique sur Twitter qu'une interpellation a eu lieu en marge du rassemblement. Il s'agit d'un individu "porteur d'ammoniaque et d'accélérateurs de combustion"

La veille, le préfet interdisait toute manifestation à Dijon

Dans un communiqué envoyé à la presse vendredi soir, le préfet indique avoir pris un arrêté dans ce sens. Dans cet arrêté, il est précisé que "toute manifestation est interdite à Dijon, le samedi 20 juin de 08h00 à 22h00".

Même si cette manifestation se veut "pacifique", la préfecture craint des débordements. Dans une longue lettre, jointe à l'arrêté préfectorale, le préfet de Région se justifie : "tout laisse à penser que des violences pourraient être commises en marge de cette manifestation" indique Bernard Schmeltz.

Le préfet dément l'intervention tardive des forces de l'ordre

Cet appel à manifester, lancé sur les réseaux sociaux, fait suite aux violences commises dans les quartiers dijonnais le week-end dernier. Certains habitants du quartier des Grésilles réclament la démission du préfet. Ils reprochent notamment au représentant de l'Etat d'avoir "sciemment empêché la police de protéger les habitants" de la vendetta tchétchène pendant les trois nuits de violences qui ont eu lieu dans le quartier et à Chenôve.

Mais le préfet de Région dément formellement ces accusations: "Malgré l’intervention aussi rapide que possible des policiers, face à des assaillants dispersés et très mobiles dont les comportements ne pouvaient être anticipés, le 12 juin, malgré leur engagement dans des situations de grande tension qui pouvaient à tout moment dégénérer en troubles encore plus graves, et malgré leur présence massive, le 14 juin, sur le plateau de Corcelles-les-Monts et aux Grésilles, pour sécuriser les quartiers autour de la progression d’un groupe dont il fallait empêcher la dispersion afin de le contrôler et l’empêcher de commettre des exactions, une opinion infondée voudrait faire croire que la police n’est pas intervenue ce week-end, et que les quartiers auraient été abandonnés à la vindicte d’un groupe violent. Il n’en est rien, bien sûr "

 

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