La police a procédé à des contrôles boulevard Mansard, à Dijon, mercredi 4 octobre 2017. Des automobilistes ont été soumis à des prélèvements de salive pour vérifier qu’ils n’avaient pas consommé des produits stupéfiants.
Un nouvel outil dans la panoplie de lutte contre l’insécurité routière
La police nationale et la gendarmerie de Côte-d’Or sont désormais dotées de kits de prélèvements salivaires pour le dépistage de stupéfiants. Ils peuvent détecter amphétamines et mésamphétamines, cocaïne, opiacées, héroïne, cannabis…
Jusqu’à présent, les forces de l’ordre procédaient sur place à un dépistage salivaire. Si celui-ci était positif, cela entraînait une prise de sang, ce qui mobilisait des forces de police.
Désormais, si le dépistage est positif, un kit de prélèvement de cellules buccales est utilisé immédiatement par le conducteur du véhicule en présence de l’officier.
Ce prélèvement - contenu dans un tube - est envoyé à un laboratoire et une réponse est obtenue sous 4 jours. Par la suite, le conducteur est convoqué pour s’expliquer en cas de confirmation du test.
En attendant, le conducteur se voit immédiatement confisquer son permis le temps de la procédure et ne peut plus conduire son véhicule.
Que risquent les automobilistes testés positifs ?
Ce dispositif fait partie du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Ces derniers mois, on a assisté à une hausse importante du nombre d’accidents en France. Parallèlement, cela s’est accompagné d’une augmentation de la consommation de stupéfiants (principalement de cannabis).La conduite en ayant fait usage de stupéfiants est un délit passible de 2 ans de prison et 4 500 euros d’amende (article L235-1 et suivants du code de la route). Il s’accompagne d’une perte automatique de 6 points du permis de conduire.
Les sanctions sont aggravées lorsque cette infraction est couplée avec l’alcoolémie : les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende. En outre, le tribunal peut décider d’infliger une suspension du permis de conduire pour une durée pouvant atteindre 3 ans, voire l’annulation du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus.