Le tribunal de Dijon a rendu son jugement dans l'affaire des "fausses bouteilles de Romanée Conti". Trois hommes, deux Italiens et un Russe, étaient poursuivis pour avoir mis sur le marché des bouteilles contrefaites du grand cru.
Ils fabriquaient et collaient de fausses étiquettes du célèbre vin sur des bouteilles de piquette. Le préjudice s’élève à près de deux millions d’euros. Le tribunal de Dijon doit rendre son jugement ce lundi dans l'affaire des "fausses bouteilles de Romanée Conti". Le procès avait eu lieu fin janvier. Deux Italiens et un Russe avaient été mis en accusation.
L’affaire remonte à 2012, quand le domaine viticole de la Romanée Conti signale la mise en vente sur le marché français et international de bouteilles contrefaites de son plus prestigieux vin de Bourgogne. Une plainte est déposée en 2013. 69 bouteilles sont saisies en France. L’expertise qui s’en suit montre que leur contenu est un "vin médiocre présentant une très mauvaise qualité organoleptique", avait alors précisé Marie-Christine Tarrare, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dijon.
Deux prévenus déjà condamnés
Une organisation structurée est mise au jour et les suspicions se portent sur deux ressortissants italiens : un père et son fils ayant des activités dans le négoce de vins en Italie. ils ont déjà été condamnés en Suisse à deux ans de prison avec sursis pour escroquerie et falsification de marchandises par métier. Et il est impossible de condamner deux fois une personne pour les mêmes faits. Un troisième suspect est arrêté quelques mois plus tard.
Les deux italiens relaxés, le Russé condamné
Les deux Italiens accusés, déjà condamnés en Suisse ont été relaxés. Le Russe, Alexandre Iugov. a été condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Il a déjà effectué 19 mois de préventive. Il écope également de 150 000 euros d'amende et d'une interdiction de profession commerciale et industrielle pendant 5 ans, ainsi que la confiscation des fonds saisisPar ailleurs, la maison Serre a reçu 100 000 euros d'indemnités, le domaine de la Romanée Conti en a obtenu 300 000 et Hédonism Drinks, un négociant en vins, 150 000.
Voir le rappel des faits par Anne Berger.