Ce dimanche 1er mai, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef ont appelé à se mobiliser pour le défilé traditionnel à Dijon. Dans le cortège, des revendications sociales, mais aussi politiques, au lendemain de l'élection présidentielle.
C'est par une fin de matinée ensoleillée que les manifestants se sont rassemblés Place Wilson à Dijon, à 10h30.
Les principales organisations syndicales sont présentes : CGT, Force Ouvrière, FSU, Solidaires 21, UNEF, mais aussi des formations politiques, telles que la France Insoumise, Lutte Ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti Communiste Français, les Amis de la Terre. De même, de nombreuses banderoles présentaient des slogans pour la Paix.
Le rassemblement est constitué de 1300 personnes environ en cette fin de matinée.
Des revendications sociales avant tout
La plupart des mots d'ordre ce 1er mai concernent le renforcement des salaires, des pensions. La réforme de la retraite engagée par le gouvernement et de l'assurance chômage est aussi dans le collimateur des organisations syndicales.
Fabian Clément, co-secrétaire de la FSU de Côte-d'Or, syndicat de la fonction publique, défend "les mêmes revendications que nos camarades du privé, on défend les salaires, la fin de la précarité. On subit un gel du point d'indice depuis plus d'une dizaine d'années, il y a des rattrapages qui sont indispensables. Le Président Macron a montré tout le mépris qu'il a pour la fonction publique, y compris la Haute Fonction Publique, puisqu'il veut mettre fin au corps des Préfets, au Corps Diplomatique, puisqu'il a fait appel à des consultants privés, avec des montants faramineux. Nous défendons le fait que la Fonction Publique en France est un puissant facteur de cohésion sociale, de développement économique."
Le FSU fait partie du collectif "plus jamais ça", une alliance faite de syndicats et de collectifs environnementaux (Greenpeace, Oxfam, les Amis de la Terre...). Le discours syndical prend alors une forme plus politisée, comme le précise Fabian Clément : "nous promouvons un plan de rupture pour sortir de la crise sociale et environnementale, on joint les deux, et bien entendu dans le rejet total de l'extrême droite, que nous avons toujours combattu. Nous renouvelons notre appel à ne pas donner une voix pour l'extrême-droite aux législatives, nous appelons à combattre les tenants des politiques néo-libérales qui fracturent les sociétés et détruisent les services publiques, et qui font monter l'extrême-droite dans la population."
Pour Franck Laureau, secrétaire départemental de Force Ouvrière Côte-d'Or, cette journée demeure centrée sur le plan social : "on est ici au 1er mai pour la journée internationale des revendications. C'est une journée de solidarité avec les travailleurs. Le dossier sur les retraites doit être réouvert, mais pas que cela, il y a le pouvoir d'achat, la Sécurité Sociale, dégradée sans arrêt alors que c'est un bien commun. On s'attache à ne pas faire le 1er mai de critiques politiques, on ne combat pas des hommes politiques, on combat des projets politiques. Quelle que soit la personne au pouvoir, si la réforme est bonne, on l'acceptera, si la réforme n'est pas bonne, on la combattra."
Et concernant toute orientation politique, le secrétaire départemental se défend : "A Force Ouvrière, on ne donne pas de consignes de vote, nos adhérents ont la liberté de choisir. On n'est pas apolitiques. On combat des projets politiques, ce n'est pas la même chose !"
Du côté de la France Insoumise, pour Victorien Di Fraja, qui est animateur Jeunes Insoumis Dijon Métropole, cette journée compte double : "il y a le social avec les syndicats locaux, qui défendent les travailleurs au quotidien, c'est la base. Il y aussi un combat au niveau national qui est évidemment politique. Il faut que la politique prenne toute sa place au niveau national. Là, on voit que les combats syndicaux menés au niveau local, si jamais Jean-Luc Mélenchon est Premier Ministre, si jamais on a la Majorité à l'Assemblée, les combats syndicaux seront entendus et appliqués, c'est le but."