Environ 20 000 personnes se sont réunies dans les rues bourguignonnes samedi 11 mars, pour la septième journée de manifestation contre la réforme des retraites. Un chiffre trois fois inférieur à la mobilisation du mardi 7 mars. Les syndicats préfèrent retenir "une belle semaine de lutte".
L'acte VII de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites n'aura pas eu l'effet escompté. Dans toute la Bourgogne, les 12 manifestations prévues ce samedi 11 mars auront réuni environ 20 000 personnes. Une baisse nette par rapport à la dernière journée de grèves, qui avait rassemblé quelques 60 000 manifestants.
Dans une semaine cruciale, alors que le texte est débattu au Sénat dans une ambiance houleuse, l'intersyndical revendiquait 10 000 manifestants à Dijon ce 11 mars (3 500 selon les forces de l'ordre).
10 000 manifestants à Dijon selon l'intersyndicale
Un comptage loin du standing du mouvement du 7 mars (25 000 manifestants selon l'intersyndical, 11 000 selon la police). Un détail pour les syndicats, qui préféraient retenir le positif : "Certes, nous sommes moins que mardi", admet Frédéric Pissot secrétaire général de la CGT en Côte-d'Or. "Mais nous retenons le cumul des deux manifestations de la semaine, qui est exceptionnel".
Pour Frédéric Pissot, "la lutte n'est pas finie. On a la mobilisation du 15 mars et on a planifié plusieurs actions coup de poing. On continuera le combat contre ce gouvernement qui refuse de nous entendre".
On a l'impression que le gouvernement n'en a rien à faire. On est contre la violence, mais il faut durcir le mouvement car sinon ça ne va pas changer
Un manifestant dijonnais,lors de la mobilisation du 11 mars
Dans le cortège dijonnais, c'est d'ailleurs la frustration qui se laissait entendre face à un gouvernement qui, selon les manifestants, "fait un vrai déni de démocratie en n'écoutant pas la rue". "Ce n'est pas normal de ne pas être entendu avec tous ces mouvements", regrette un Dijonnais. "On a l'impression qu'ils n'en ont rien à faire. On est contre la violence, mais il faut durcir le mouvement car sinon ça ne va pas changer".
Dans la Cité des Ducs, le cortège s'est une nouvelle fois déroulé dans le calme. La police a néanmoins due faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les dernières personnes massées place Wilson, en fin de mobilisation.
Moins de 2 000 personnes dans les cortèges icaunais
Dans l'Yonne, la tendance est elle aussi à la baisse. Selon nos confrères de L'Yonne Républicaine, 1 000 manifestants étaient présents à Auxerre, et 650 à Sens.
En Saône-et-Loire, le département bourguignon qui comptait le plus de manifestations (7), un peu plus de 4 000 personnes sont descendues dans les rues selon Le journal de Saône-et-Loire, contre 20 000 le 7 mars.
Enfin dans la Nièvre, un seul mouvement, à Nevers, a été suivi par 1 200 personnes (contre 4 500 le 7 mars) selon Le Journal du Centre.
Nouvel appel à la grève le 15 mars
L'examen de la réforme des retraites au Sénat devrait s'achever dimanche soir. Le texte retournera ensuite à l'Assemblée nationale. Jusque-là, l'opposition ne veut pas relâcher la pression : une mobilisation est déjà annoncée le mercredi 15 mars. Dans tous les cortèges, un seul mot d'ordre désormais : "le durcissement du mouvement".