Alors que la France rend hommage aux treizes militaires morts au Mali, le 511e régiment du train se prépare à rejoindre l'opération Barkhane dans les prochaines semaines. Nous sommes allés à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui se préparent à affronter les pires dangers loin de leur pays.
A Canjuers, dans le Var, les camions et les blindés du 511e régiment du train roulent au pas. Les militaires d'Auxonne (Côte-d'Or) ont deux semaines pour se préparer à leur prochaine opération, Barkhane, au Sahel.
"L'entraînement permet de préparer nos soldats à toute éventualité, assure le Lieutenant G. Il ne protège pas, mais prépare nos soldats. Une fois préparé, il peut répondre au mieux et diminuer les risques."
Dans un peu plus d'un mois, les soldats du régiment d'Auxonne arpentront un terrain inhospitalier, une zone d'opération aussi vaste que l'Europe, devenue année après année un véritable bourbier pour l'armée française.Engagée dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel, la France a perdu 41 militaires au cours de cette guerre sans ligne de front. Tandis que les violences persistent au Nord du Mali, les groupes terroristes ont étendu leur influence dans les pays frontaliers et commettent désormais des exactions jusqu'au Burkina Faso et au Niger.
Le rôle du 511e régiment consiste à acheminer les vivres et les munitions aux troupes déjà engagées sur le terrain. Une mission à risque, car il fait face à un ennemi volatile et sans visage. Engins explosifs, embuscades... les soldats doivent parer à toute éventualité.
Mais tous connaissent le prix du sacrifice : "La mort, on sait qu'elle est présente, cela fait partie de notre métier, reconnaît le Lieutenant G. Mais on vit avec." Les militaires d'Auxonne seront déployés au Mali fin janvier.
Le reportage d'Elsa Bezin, Dalila Iberrakene, Nicolas Tupinier et Philippe Sabatier avec
Lieutenant Guy, 511e régiment du train d'Auxonne
Brigadier Chef Gildas