Rupture conventionnelle collective : Pimkie lance des négociations

Un comité central d'entreprise de l’enseigne de prêt-à-porter Pimkie se tient ce lundi 8 janvier 2018. La direction présente un projet de réduction de l'emploi, via des ruptures conventionnelles collectives. Pimkie compte 15 sites en Bourgogne-Franche-Comté.

Pourquoi le groupe Pimkie veut-il supprimer des emplois ?


Pimkie emploie plus de 5 000 salariés dans 30 pays, dont 1 900 en France.

L’enseigne qui est déficitaire a lancé un plan de redressement.
Des groupes de travail ont proposé la fermeture en 2018 de 81 magasins dont 20 en France, puis 40 autres en 2019 en Allemagne. Pour la France, le chiffre officieux de 200 suppressions de postes circule.

La chaîne de prêt-à-porter, qui appartient au groupe Mulliez, possède 15 magasins en Bourgogne-Franche-Comté :

10 sites en Bourgogne :
-Côte-d’Or : Dijon (rue de la Liberté et centre commercial de la Toison d’Or), Beaune
-Nièvre : Nevers,
-Saône-et-Loire : Chalon-sur-Saône, Mâcon, Montceau-les-Mines, Le Creusot
-Yonne : Auxerre, Sens

5 sites en Franche-Comté
-Doubs : Besançon (Grand rue et centre commercial de Chateau-Farine), Montbéliard
-Haute-Saône : Vesoul
-Territoire de Belfort : Belfort



C'est quoi une rupture conventionnelle collective ?

Les ruptures conventionnelles collectives font partie des nouveautés de la réforme du code du travail.

Les négociations pour la chaîne Pimkie devraient durer un mois à compter de la présentation du projet en comité central d'entreprise lundi 8 janvier 2018. "Un mois top chrono pour négocier un accord", selon la CGT qui évoque quatre réunions de travail avant une éventuelle signature début février.

La rupture conventionnelle collective permet de réaliser des départs volontaires, dans un cadre moins contraignant que celui d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Ce dispositif est conditionné à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, accord qui doit être homologué par l'administration.
L’accord doit fixer notamment :
-le nombre de départs envisagés
-l'indemnité proposée (au moins égale aux indemnités légales de licenciement)
-les conditions à remplir et les critères pour départager les volontaires
-des mesures de reclassement (formation, soutien à la création d'entreprise...) pour aider les ex-salariés à retrouver un emploi.


Pourquoi les ruptures conventionnelles collectives sont-elles critiquées ?


La nouvelle mesure "permet d'avoir beaucoup plus de fluidité", estime Sylvain Maillard, député LREM, interrogé sur le cas de Pimkie. "Quand une entreprise est percutée par une évolution du marché", elle doit être "capable très rapidement de se réinventer", dit-il.


Ce n’est pas l’avis des syndicats qui estiment que la direction veut "s'éviter plein de contraintes" (de reclassement notamment) en supprimant des postes via des ruptures conventionnelles collectives.
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