Sidaction : les jeunes âgés de 15 à 24 ans banalisent la maladie selon un sondage

Un sondage effectué avant les journées du Sidaction (5, 6 et 7 avril) montre que les jeunes âgés de 15 à 24 ans demeurent mal informés sur le VIH et le Sida : 23% sont mal informés, contre 11% en 2009. C'est le niveau le plus haut atteint depuis 10 ans.

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Sondage alarmant
Le sondage révèle que plus de 20% des jeunes interrogés n’ont pas reçu d’enseignement spécifique sur le VIH au collège ou au lycée.
Cette donnée, en hausse de 6 points par rapport à 2018, souligne la nécessité d’améliorer l’accès à l’information sur le VIH/sida auprès des élèves.
« Ce rôle ne doit pas reposer uniquement sur les associations. Il est indispensable de renforcer l’éducation à la sexualité dans les collèges et les lycées. Trois heures par an sont prévues dans les programmes scolaires, mais ce n’est pas toujours respecté. Cela est une des raisons pour lesquelles les jeunes oublient que le VIH est toujours présent et qu’ils prennent des risques » explique Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
 
Autre fait alarmant : la moitié des 15-17 ans déclarent ne pas avoir utilisé de préservatif car ils n’en avaient pas à disposition.  Malgré les discours actuels et les mesures récentes supposées simplifier la mise à disposition du préservatif, il semble que l’accès et les messages sur les moyens de prévention ne soient pas encore suffisants.
 
La peur du Virus, les discriminations
Le site du Sidaction précise, au sujet du sondage que : "le manque d’informations attise les craintes. En 2019, la peur du VIH/sida et les discriminations ont la dent dure.
79% des sondés affirment toujours avoir peur du virus du sida et 28 % pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive.
Malgré les avancées scientifiques obtenues grâce à la recherche, les mentalités n’ont pas évolué : seule la moitié des personnes interrogées savent qu’une personne vivant avec le VIH sous traitement efficace ne transmet pas le virus."

Diminution des pratiques à risques
Alors que le sentiment d’information n’a jamais été aussi bas, les pratiques à risques ont néanmoins diminué en 2018 :
8 % des personnes interrogées disent avoir été exposées à un risque, soit une baisse de six points par rapport à l’année dernière.

Virus transmis par la sueur et la salive ? 
Les idées reçues sur le VIH/sida marquent le pas, après trois années d’augmentation.
« C’est encourageant même si 13% des personnes interrogées pensent encore que le VIH/sida se transmet en buvant dans le verre d’une personne ou par la transpiration. C’est encore trop. » selon Florence Thune.
 
En Bourgogne-Franche-Comté, les 50 ans et plus concernés
En Bourgogne Franche-Comté, 2316 personnes vivant avec le VIH étaient suivies régulièrement en 2017 dont 96% avaient une charge virale indétectable.
Le nombre de sérologies VIH effectué pour 1000 habitants en Bourgogne-Franche-Comté a baissé plaçant la région en avant-dernière position en France.
Le fait que dans la région, la proportion de séniors (50 ans et plus) découvrant leur séropositivité est la plus importante en France (32% en 2016), et que la proportion de découverte à un stade tardif est supérieur à la moyenne française (37% vs 28%)démontre qu’il faut accentuer les actions de prévention (dont le dépistage) notamment parmi la population des 50 ans et plus.

Les chiffres à retenir
  • 23% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation de 12 points par rapport à 2009. C’est le niveau le plus haut atteint depuis 10 ans
  • 23 % considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida, contre 13% en 2009, contre 13% en 2009.
  • 28 % des jeunes pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive
  • 14% estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus
  • 94 % des jeunes pensent que le préservatif est efficace pour empêcher la transmission du VIH/sida (soit une perte de 4 points depuis 4 ans)
  • 8% des jeunes de moins de 25 ans admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminés par le VIH/sida (contre 14% en 2018)
  • Pourtant, 31% considèrent avoir moins de risques que les autres d'être contaminés, soit un chiffre en hausse de 9 points par rapport à 2009.
  • 21% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement au cours de leur scolarité, soit une perte de 8 point par rapport à 2009.
  • 73% des jeunes estiment que l’Education nationale n’en fait pas suffisamment en matière d’information sur le VIH/sida. (Hausse de 10 point par rapport à 2018)
  • 57% estiment que les associations de lutte contre le sida communiquent convenablement
Le reportage de Yaël Benamou et Dalila Iberrakene
Intervenants :
  • Emmanuel Debost, médecin généraliste
 
Comment suivre le Sidaction dans les médias ?
Pour les 25 ans de la mobilisation contre le Sida, les chaînes de télévision historiques ont décidé de mettre en commun leur grille de programme, pour le coup d'envoi de l'opération.
Ainsi, les équipes de TF1, France Télévisions, Canal+, ARTE et M6 ont travaillé main dans la main ces dernières semaines avec l’association Sidaction pour construire ce module en direct. Celui-ci sera diffusé, en quasi-simultané, le vendredi 5 avril :
  • Entre 20h41 et 20h45, sur : TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, le réseau 1ère (ex-RFO), franceinfo canal 27, Canal+, ARTE, BFM TV, France 24, TV5 Monde, MTV et MTV Hits.
  • Entre 21h02 et 21h06 sur M6
 Afin de toucher un public qui pourrait penser que le VIH/sida a disparu, l’association a souhaité rompre avec les messages traditionnels pour surprendre les téléspectateurs.
Le module débutera par un moment inédit mettant en scène Line Renaud et les président(e)s des médias partenaires historiques. Gilles Bouleau, Anne-Sophie Lapix, Sébastien Folin, Isabelle Ithurburu, Elisabeth Quin et Ophélie Meunier interviendront ensuite à tour de rôle et rappelleront la nécessité de continuer le combat contre le virus du sida et de donner.
 
De nombreuses victoires, dont nous pouvons être fiers, ont été remportées mais le combat n’est pas fini. A l’issue de ce moment unique, Line Renaud, dame de cœur au service de la lutte contre le sida et vice-présidente de Sidaction depuis 1994, appellera à la mobilisation de tous pour le week-end du Sidaction 2019 (5, 6 et 7 avril 2019).




Pour faire un don à Sidaction :
Par téléphone : en appelant le 110 (numéro d’appel gratuit)
Par Internet : www.sidaction.org (paiement sécurisé)
Par SMS au 92110 : en envoyant « DON » pour faire un petit don de 5 euros (coût d’envoi du SMS gratuit ou inclus dans les forfaits SMS)
Par courrier : Sidaction - 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS
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