À Marsannay-la-Côte (Côte-d'Or), violences, intimidations et agressions verbales sont le quotidien de beaucoup d'habitants, où un homme d'une cinquantaine d'années sévirait dans ce qu'il appelle "son quartier".
Cela fait près de 20 ans qu'une rue de Marsannay-la-Côte vit dans la terreur, tout comme certains de ses habitants. Désormais réunies en tant que collectif, certaines personnes dénoncent vivre dans un cauchemar continuel à cause d'un homme d'une cinquantaine d'années. Entre violences physiques, intimidation, agressions verbales ou encore menaces de mort.
"Plus personne n'ose sortir sans une boule au ventre"
La porte-parole du collectif des habitants n'en peut plus : "cela fait depuis 2007 que ça dure !" soupire-t-elle. Christine* décrit le problème à France 3, dépitée : "on ne peut pas passer sur "son" trottoir, car c'est "son trottoir". Ce sont des agressions verbales en permanence. Des mamans avec des poussettes se font insulter. Moi, je passe devant chez lui chaque fois avec la boule au ventre".
Face à une attitude qui a décontenancé les riverains, la coupe est pleine : "On vit un cauchemar, ce qui nous énerve, c'est que personne ne se bouge. On a envoyé une dizaine de courriers au procureur de la République, on a écrit partout, tous les voisins. Il continue et ça continue." Mais c'est une psychose quotidienne qu'elle subit : "Je vais travailler à pied, je passe devant chez lui, j'y vais chaque fois avec la peur au ventre."
Une répétition des agressions verbales, parfois accompagnées de violence physique : "Ce dont on a peur, c'est que sa violence monte en puissance. Il a envoyé quelqu'un déjà à l'hôpital, il a aussi frappé une femme. Il m'a également agressée. Je l'ai déjà dit au maire, mais il ne se passe rien !"
L'agression, qui remonte à la semaine dernière a causé 7 jours d'ITT (interruption temporaire de travail) à Christine. La situation étant intenable, elle confirme que beaucoup de voisins sont partis.
Je ne peux qu'envoyer la police municipale en cas de problème
Jean-Michel VerpillotMaire de Marsannay-la-Côte
À la mairie, on reconnaît que "c'est un problème qui date de plusieurs années", et que l'équipe municipale essaie "de traiter au mieux". Le maire, Jean-Michel Verpillot, nous confirme que la police municipale a été envoyée plusieurs fois pour intervenir. De son côté, l'élu a également rédigé des courriers au Procureur de la République à plusieurs reprises, et pense avoir fait "tout ce qui était en son pouvoir" pour essayer de régler le problème.
Pour la dernière plainte déposée à l'encontre du voisin indélicat, Jean-Michel Verpillot lui-même a été entendu par la gendarmerie. Le rôle de l'élu trouve une limite dans le domaine d'intervention qui est le sien, et qu'il résume : "On doit assurer la tranquilité publique, mais on ne peut pas aller plus loin".
Le cas de cet habitant récidiviste est, selon le maire "dur à gérer, mais c'est au-delà de mes compétences. C'est à la justice de trancher."
Le collectif de voisins a décidé pour sa part de prendre conseil auprès d'un avocat.
*prénom d'emprunt