En Côte-d'Or, une masseuse animalière a lancé son activité en février 2023. Objectif : soulager et apporter du bien-être aux animaux.
Chloé Mallet utilise des méthodes de soin un peu particulières pour Métée, une jument de 19 ans. "Elle a besoin de bien-être et de confort car elle revient d'un problème de santé. Elle a accumulé pas mal de toxines et torsions musculaires."
Pendant une demi-heure à Massingy-lès-Semur en Côte-d-Or, Chloé va masser cette jument pour soulager son système musculaire. "Au début, on discute pas mal avec le propriétaire pour avoir l'historique du cheval. On analyse visuellement le corps du cheval. On observe son environnement, ce qu'il mange, son état de santé et musculaire. On va ensuite mobiliser les articulations, faire marcher le cheval, voir s’il engage bien les pattes intérieures ou les postérieures, si l'encollure reste figée ou non, à partir de là on va pouvoir mettre en place le massage suivant les demandes du propriétaire."
"On voit les effets, ça lui fait vraiment du bien"
Les masseurs équins ne sont pas des professionnels de santé animale. Ils ne peuvent pas réaliser d'actes médicaux ou chirurgicaux. Mais la méthode convainc la propriétaire. "On voit les effets, ça lui fait vraiment du bien. Elle reprend en énergie, elle est moins abattue, elle marche mieux. Pourtant, c’était très compliqué il y a trois semaines. On la retrouve beaucoup plus vivante."
Après la jument, Chloé a un autre client à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or, bien différent. Samy est un jeune chien qui n'a jamais été massé. Le contact devient plus compliqué, mais la masseuse ne panique pas. "Il faut qu’il me connaisse, qu'il apprenne à se poser. Il faut prendre son temps, ne pas s’énerver et être vraiment calme. C’est aussi dans notre caractère que ça va jouer", explique-t-elle.
Trois écoles de formation en France
Le jeune chien d'un an et demi finit par se laisser apprivoiser. "Lorsqu'il baille, c’est un signe de décontraction." La séance sera courte, comme lors de chaque première rencontre entre la masseuse et un animal."
Chloé Mallet a 1 600 heures de formation. Au départ ingénieuse, elle décide de se reconvertir professionnellement lors du confinement. Elle intègre une des trois écoles de massage animalier en France. Et depuis février, elle s'occupe d'une dizaine d'animaux. Des chevaux, mais aussi des chiens.
"J’aime voir évoluer l'animal avec lequel je travaille, s’il se détend plus rapidement au fil des séances, l'aider à travailler son muscle pour avoir un schéma musculaire optimal quand il va grandir... Je tisse un lien avec eux, quand je les revois on a déjà un lien de confiance et de bien-être", conclut Chloé.