Les infirmiers anesthésistes étaient appelés à une journée nationale de grève ce jeudi 1er octobre 2015. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté en blouses bleues à Paris. Parmi eux, des Bourguignons et des Francs-Comtois.
"Marisol nous ne sommes pas sous propofol !" (un anesthésique)... "On vous intube et on nous entube !"... Les pancartes brandies par les infirmiers anesthésistes en grève dans le cortège parisien exprime l'exaspération de cette profession. En 2010, ces professionnels de santé avaient obtenu la reconnaissance dans les statuts d'un niveau d'étude fixé à Master (bac + 5) et une prime de 120 euros. Mais depuis, les salaires n'ont pas évolué et ne reflètent pas ces cinq années d'études post-bac.
"Le salaire d'un infirmier-anesthésiste en début de carrière, dans un établissement public, approche les 1.800 euros net et peut atteindre 2.800 en fin de carrière. Nous demandons au moins 700 euros de plus afin que notre revenu soit aligné sur celui des attachés d'administration hospitalière", explique Vincent Porteous, responsable CGT et infirmier anesthésiste à Lille.
Dans le défilé parisien, on trouve des infirmiers-anesthésistes en provenance de Bourgogne et de Franche-Comté. Ils sont réunis en collectif. Par exemple, au CHU de Dijon, 60% d'entre eux seraient en grève mais certains sont réquisitionnés pour assurer la chirurgie non-programmée.