C'est la journée mondiale du diabète. La maladie a tué 34.000 français en 2009. Le nombre de malades augmente chaque année en France et dans le monde.
De plus en plus de personnes réussissent à vivre avec le diabète mais cela ne doit pas faire oublier que cette maladie cause plus d'1,5 million de décès par an dans le monde, souvent par manque de diagnostic et d'accès aux traitements.
Qualifié de "maladie silencieuse", parce qu'une personne atteinte peut vivre plusieurs années sans présenter aucun symptôme, le diabète n'en est pas moins un "tueur impitoyable", rappelle la Fédération Française des Diabétiques (FFD).
"Par conséquent, il est urgent de dépister, diagnostiquer la maladie et fournir un traitement approprié" aux personnes diabétiques, plaide la Fédération internationale du diabète (FID), qui organise la campagne Test2Prevent. Objectif : enregistrer 1 million de dépistages lors de cette journée de sensibilisation.
Deux formes de diabète
Le diabète, un trouble d'assimilation des sucres par l'organisme, existe sous deux formes.- Le diabète de type 2 (près de 90% des cas) correspond à une hausse prolongée du taux de sucre dans le sang, souvent associée à l'obésité et aux modes de vie (sédentarité, alimentation...).
- Le diabète de type 1, qui apparaît le plus souvent de manière brutale chez l'enfant ou chez le jeune adulte, est caractérisé par une production insuffisante d'insuline, une hormone secrétée par le pancréas.
En France, c'est la maladie chronique la plus répandue, avec "environ 3,5 millions de personnes" traitées pour diabète en 2014, selon l'Assurance maladie, soit 5,3 % de la population.
Et ce nombre augmente de près de 3% chaque année, même si la progression a un peu ralenti ces dernières années.
Le diabète engendre une surmortalité
Être diabétique en France expose à une surmortalité importante par rapport au reste de la population. En 2009, au moins 34.000 décès en France étaient liés à cette maladie ou à ses complications.Les diabétiques ont en effet un risque élevé de développer des insuffisances rénales, des plaies du pied pouvant mener à l'amputation, des atteintes de la rétine, des infarctus ou encore des AVC.
La réduction de ces complications passe par un meilleur contrôle de la glycémie, mais aussi par la prévention et la prise en charge des risques associés: surpoids, hypertension artérielle, cholestérol, tabagisme et sédentarité, rappellent les spécialistes.
Une prise en charge jugée insuffisante
Pour Gérard Raymond, président de la FFD, le nombre de morts en France - "dix fois plus que les accidents de la route" - montre que "les réponses apportées ces dernières années ne sont pas à la hauteur".Il faut "repenser la prise en charge", avec des équipes de soins véritablement pluridisciplinaires, une meilleure éducation thérapeutique et une "écoute réelle" des patients, plaide-t-il. Il faut aussi, ajoute-t-il, "permettre à tous d'avoir accès aux innovations thérapeutiques".
La FFD demande notamment le remboursement des consultations de podologie avant que les complications n'apparaissent et le remboursement des lecteurs de glucose en continu, qui permettent de mesurer sa glycémie sans se piquer le doigt et à tout moment de la journée.