Un direct ce soir dans le journal régional ?. Pfff... une évidence. Aux débuts la télé, il ne fallait même pas y penser. Coup d'oeil dans le rétro.
Ah, le petit monde de la télé, il a bien changé. Quand votre grand père regardait le journal régional en 1965, les directs n'existaient pas. Le bon vieux journal était composé de reportages en noir et blanc. La fameuse speakerine vous emballait tout ça en mode sixties.
1965-1985
Pendant 20 ans, les directs sont réservés aux chaînes nationales. Car pour faire un direct alors, c'est la grosse machinerie. Une tour à monter, une liaison hertzienne à établir. Du lourd, du long... Autant dire qu'il aurait fallu une très grosse actualité pour que Paris daigne envoyer ses moyens de directs dans la verte et bien lointaine Franche-Comté !
© France 3 Franche-Comté
1985-1995
La télé s'anime. Enfin des directs. Depuis la fameuse course de ski de fond la Transjurassienne par exemple. Le direct est établi avec une liaison satelitte. Pour cela FR3 fait appel aux services de France Télécom. Les agents viennent avec un semi remorque et assemblent leur parabole en forme de pétale, se souvient Marc Tannai, adjoint au chef de centre de France 3 Franche-Comté.
1988 - En direct de la Transjurassienne
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Dans cette période, FR3 dispose aussi d'un petit camion d'intervention en direct. Le VLR puis le fameux 2,5 Giga. Il faut en déployer le mas de plusieurs mètres de haut pour émettre en signal hertzien audio et vidéo. Il faut par exemple depuis Vesoul, viser la colline du petit Chaudanne où est situé un récepteur. Le signal est renvoyé aussitôt vers la station de la Gare d'eau à Besançon. Et le direct arrive dans le salon de votre grand-père !.
Collector, et vieux logo, vous souvenez-vous ?
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1995-2013
Vous avez dit satellite ? Et oui, France 3 a un nouveau véhicule baptisé DNSG. What ? ça veut dire "Digital Satelitte News Gathering". France 3 est maître de la liaison satellite. Et peut émettre quasiment partout. Il faut juste commander un peu à l'avance le créneau d'envoi. Une fenêtre de tir pendant laquelle les images peuvent transiter par satellite du camion à la régie de la station de Besançon. En 2013, un véhicule encore plus moderne permet de réaliser de nombreux directs. Il a servi par exemple sur le festival des Eurockéennes.
Directs aux Eurockéennes de Belfort en 2014
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2013 à aujourd'hui
France 3 réalise toujours ses directs avec un camion satelitte. Mais désormais, les équipes de reportages peuvent envoyer quelques images depuis le terrain grâce à l'Aviwest. Ce boîtier qui se fixe sur la caméra est une sorte de gros modem. Il envoie les images par le réseau téléphonique 3G ou 4G. Inconvénient, ça ne passe pas depuis les petits villages du fin fond de la Franche-Comté. Et le fichier s'il est trop lourd, prend du temps à envoyer. Ce n'est pas du direct mais presque. On peut envoyer des images à 11h50. Elle seront diffusées dans le journal de midi. Magique !
Un reportage envoyé depuis Ornans pendant le Tour de France avec le boîtier Aviwest., En mode selfie Clément Jeannin, Franck Menestret et Mehdi Bensmaïl. !
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Et demain ?
Demain sera sans doute MOJO, comprenez "Mobile Journalism". Depuis les pistes de ski du Haut-Doubs, nous pourrons peut être envoyer des images avec notre smartphone. Et un bout d'interview. Ce dispositif est en phase de test à France Télévisions.
En direct de Chaux-Neuve, Bertrand le réalisateur dans le car régie
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