Vous êtes amoureux du grand air, des légendes indiennes, voici une rencontre atypique. Un fabricant de tipis. Ils sont une poignée en France. Celui que vous allez découvrir s'est installé dans la vallée de la Loue. Sa petite entreprise s'appelle "Wacipi" qui veut dire "rencontre", en langue Lakota.
"De la toile, une machine à coudre, des perches et beaucoup de courage". Voici comment Bruno Vandersmissen définit son métier.Ils ne sont que cinq en France à fabriquer des tipis. Lui a choisi la vallée de la Loue pour s'installer il y a 13 ans. Avant les premiers pow-wow d'Ornans qu'il a vu arriver.
"J'aime la culture indienne mais je ne suis pas indianiste" détaille Bruno Vandersmissen.
"Ce qui m'intéresse, c'est de produire un habitat mobile, dans la tradition nomade. On peut dire que je fais des tentes en forme de tipis" précise-t-il.
Pour son entreprise, il a choisi un joli mot, en langue Lakota, "Wacipi", qui veut dire rencontre. Un mot qui a du sens. Bruno Vandersmissen livre ses tipis partout en France. Les Indiens traînaient un travois derrière leurs chevaux, lui tire une remorque de 12 mètres de longueur pour les perches et monte les tipis, s'il le faut, sur place. Un montage simple demande plusieurs heures.
Bruno Vandersmissen fabrique des tipis dans la vallée de la Loue.
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© Laurent Brocard - France Télévisions
Il faut une quarantaine d'heures pour venir à bout des piqûres à la machine. Point simple ou zigzag avec des machines surpuissantes capable de coudre des épaisseurs de toile jusqu'à 7 millimètres. Les rouleaux qu'il commande ont subi un traitement spécial par foulardage. Le tissu est trempé une dizaine de fois dans des produits qui assurent son étanchéité totale pendant 10 ans. "Étanche et imputrescible", la base pour un bon tipi, attention aux contrefaçons", précise Bruno Vandersmissen qui a déjà près de 80 tipis au compteur.
"Souvent, les clients se réveillent juste avant l'été pour acheter un tipi. Cela ne s'improvise pas. Je travaille seul, les demandes sont nombreuses. La meilleure période pour commander, c'est l'automne. J'ai l'hiver devant moi pour tout préparer". Qui sont les clients ? "Des particuliers, des gens qui ouvre un gîte et qui veulent proposer un bonus en tipi et puis des centres de vacances ou des bases de loisirs" explique Bruno Vandersmissen.
La question qu'on lui pose le plus souvent ? "Peut-on faire du feu dans un tipi ? "Dans les miens oui, les ouvertures au-dessus de l'entrée sont faites pour ça mais je ne peux pas encourager cette pratique. Trop de responsabilités pour moi en cas d'incendie. On peut faire un beau feu quelques mètres à côté, c'est bien aussi" conclut le fabricant du Doubs.
En savoir plus sur www.wacipi.fr