Des "pisseurs" volontaires ont donné un peu de leur temps et de leur urine pour déterminer la présence de glyphosate dans leur corps. La molécule qu'il contient est classé cancérigène.
Ce samedi matin, le rendez-vous était donné à 5h30 pour les "pisseurs". Ils étaient une soixantaine à suivre un protocole très stricte. Le but : uriner dans un flacon afin de l'analyser. Dans d'autres régions, ces analyses ont révélés des traces de glyphosate à chaque fois. C'est le pesticide le plus vendu à travers le monde.
"Le but de la vérification des toilettes, c'est de s'assurer qu'il n'y a aucun fluide qui puisse interférer avec les prélévements d'urines qui vont être effectués" explique l'huisser, présent sur place.
135 euros l'analyse
Toutes les personnes présentes ont payé 135 euros pour cette analyse, qui leur permettra de porter plainte contre les fabricants de glyphosate et ceux qui autorisent sa mise sur le marché si des traces de glyphosate sont retrouvées dans leur organisme.
La campagne contre le glyphosate mobilise une soixantaine de comités à travers la France. Le résultat des analyses faites à Besançon est prévu dans un mois. Pour ceux qui seraient intéressés une autre séance est prévue le 11 mai prochain.
Pour rappel, aux Etats-Unis, Edwin Hardeman, un septuagénaire atteint d'un cancer qu'il impute à la responsabilité du RoundUp, a gagné son procès face au géant américain du désherbant qui a été condamné à lui verser 81 millions de dollars. Un second revers pour Monsanto qui avait déjà perdu son procès en août 2018 contre un jardinier professionnel de 46 ans atteint d'un cancer en phase terminale.
Aux États-Unis, plus de 11 000 procédures sont engagées contre Monsanto, désormais repris par l'Allemand Bayer.