L'équipementier automobile Plastic Omnium, ex-Faurecia, devrait être prochaînement repris par l'américain Flex-n-Gate. Sept sites sont concernés en Europe, dont celui d'Audincourt, qui compte 800 salariés.
L'équipementier automobile américain Flex-n-Gate a obtenu l'accord des syndicats pour reprendre dans les prochaines semaines sept sites européens qui emploient 2.200 salariés, longtemps propriété du français Faurecia et récemment revendus au groupe Plastic Omnium, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
L'acquisition concerne la production d'éléments extérieurs, principalement les pare-chocs, en Allemagne (Offenau et Ingolstadt), Espagne (Valladolid), et en France (Audincourt, Burnhaupt-le-Haut, Marines et Marles-les-Mines).
Les sites français sont principalement contrôlés par Automotive Exteriors Europe (AEE), filiale de Plastic Omnium.
Reprise effective en mars ou avril
Le comité central d'entreprise (CCE) d'AEE, réuni mardi à Marines, a rendu un avis favorable, assorti toutefois de "réserves" sur le possible impact social, ont indiqué mercredi à l'AFP les représentants de l'intersyndicale CFDT-CFE CGC-CGT-FO.
La reprise devrait être effective "fin mars ou début avril", après un dernier avis attendu de la Commission européenne, a précisé Valérie Bouchet, secrétaire (CFDT) du CCE.
Quelque 2.200 salariés sont concernés, dont 800 à Audincourt (Doubs), a complété Stéphane Chatain, délégué central CFE-CGC.
L'offre de reprise porte sur une "valeur d'entreprise de 200 millions d'euros", avait indiqué Plastic Omnium au moment de son dépôt, en décembre dernier.
Ces sites étaient propriété jusqu'à fin 2015 de Faurecia qui les avait revendus à Plastic Omnium dans le cadre d'un accord global de cession de son activité d'éléments extérieurs, mais la Commission européenne avait exigé qu'ils soient revendus à un autre fournisseur automobile, au nom de la libre concurrence.
"Une entreprise aux reins solides"
Flex-N-Gate emploie environ 18.000 salariés pour un chiffre d'affaires de 5,3 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres communiqués aux syndicats.
Elle apparaît comme "une entreprise aux reins solides", ayant "bonne réputation sur le marché aux Etats-Unis" et qui investit régulièrement dans ses usines, ont
relevé Mme Bouchet et M. Chatain, au nom de l'intersyndicale.
En outre, la reprise est "complémentaire" car Flex-N-Gate n'est pas encore présent en Europe dans les pare-chocs, ont-ils souligné.
Toutefois, le "projet reste encore flou" en l'absence d'informations chiffrées précises et son objectif affiché de générer une augmentation des marges impliquera une "vigilance sur l'impact social", en terme de charge de travail voire de réduction d'effectifs, ont-ils ajouté.
"On se demande à quel prix la croissance +d'activité+ se fera", a dit Mme Bouchet à l'AFP.