Au 1er juillet, les tarifs des transports en commun vont augmenter dans le Grand Besançon. Pour dénoncer ce qu'ils jugent en contradiction avec l'urgence climatique, les militants d'Alternatiba ont glissé des "affiches maison" sous-verre aux arrêts de bus et tramway, sans rien dégrader.
Ils ont sorti les pots de peinture et les pinceaux et se sont appliqués toute la semaine à écrire cette question censée interpeller le passant : "à quand la gratuité des transports en commun ?" Le résultat, frappé d'un sceau "C'est pas sérieux", est si réaliste qu'on penserait une campagne de communication officielle. Les affiches faites à la main ont d'ailleurs été glissées dans le mobilier JCDecaux, sans bris, ni dégradation. Les auteurs de ce geste politique espèrent que le week-end prolongé et l'absence de personnel laisseront en place les slogans (place de la Révolution, du Huit Septembre, Chamars, Granvelle, Gare Viotte..) jusqu'à mardi.
C'est l'augmentation de plusieurs euros des abonnements de transport Ginko du Grand Besançon au 1er juillet qui a fait sortir de leurs gonds les militants Alternatiba, d'Extinction Rebellion Besançon, ANV-COP21 Besançon et l'Ecollectif. Face à l'urgence du réchauffement climatique et d'alternatives fortes à mettre en place pour le limiter, ils trouvent la décision de l'agglomération scandaleuse. Leur slogan "Changeons le système, pas de climat !" trouve alors toute sa résonnance dans cette action du samedi 8 juin, "de désobéissance civile visuelle".
Des exemples de gratuité dans d'autres villes
Citant les mots de Luis Alfonso de Alba, secrétaire général de l'ONU en mai dernier : « Nous devons accroître notre ambition de façon radicale. Nous ne parlons pas d'une approche progressive, mais d'une augmentation draconienne. », les militants listent volontiers les villes qui, en France, ont déjà sauté le pas. Dunkerque ou Aubagne sont passées à la gratuité des transports. "Un acte de non-discrimination et de solidarité", disent les activistes.
Le collectif Alternatiba relaie aussi volontiers aux élus du Grand Besançon, comme d'ailleurs, les mesures concrètes à mettre en place pour rester sous la barre des 1.5°, document émanant, est-il précisé, d'un cabinet privé parisien de conseil aux collectivités et aux entreprises.