Depuis mercredi 11 mai, les épreuves du bac ont commencé. Nathalie Albert-Moretti la nouvelle rectrice de l’Académie de Besançon était l’invitée de notre édition de la mi-journée. La réforme Blanquer sera peut-être amendée, avec le retour des maths dans le tronc commun.
Nathalie Albert-Moretti n’a plus le temps de pratiquer autant d’activités physiques qu’elle le souhaiterait. Elle avoue : « Dans ma jeunesse, j’ai joué au handball… » Elle attend d’aller voir les matches des Bisontines. Avec impatience. Elle a joué aussi au squash et elle ajoute, avec un sourire : « Que des sports qui défoulent ! » Elle aime aussi le cinéma et la littérature mais elle consacre maintenant son temps à la gastronomie et à l’œnologie. De quoi occuper largement son temps libre en Franche-Comté. Son temps libre ? Si sa fonction de rectrice de l’Académie de Besançon lui en laisse.
Et les maths dans tout ça ?
Elle a été rectrice de l’Académie de Dijon depuis juillet 2019, elle est désormais en poste à Besançon depuis le 16 mars dernier, en remplacement de Jean-François Chanet.
Elle était l’invitée de notre édition de midi et elle a répondu aux questions de Guillaume Petit. Oui, coup d’envoi depuis mercredi des fameuses épreuves de spécialités ! Celles qui ont fait couler beaucoup d’encre, qui ont été annulées pour le bac 2021 et reportées en mars. Elles ont été incluses dans la réforme Blanquer, du nom du ministre de l’Éducation Nationale. Selon la rectrice, qui était au lycée Nodier à Dole, mercredi 11 mai, « Tout se passe bien. Sur le terrain, j’ai pu constater que les élèves sont plus sereins.»
Elle justifie cette modalité de la réforme : « L’objectif, c’est de permettre aux élèves de composer leur parcours, selon leurs goûts, leurs vœux avec deux enseignements de spécialités. Cela leur permet aussi d’être plus motivés. Ils choisissent leurs points forts et ce qui leur plaît vraiment. »
Et les maths, que deviennent-elles ? Alors que les jeunes français sont de moins en moins bons dans cette matière, jusqu’à aujourd’hui, cette discipline n’est plus obligatoire dans le tronc commun. Celle qui a été professeure agrégée de droit public rétorque que le Plan Maths a été mis en place dès le primaire pour remédier à cette baisse de niveau. Et que toute réforme peut être « regardée, affinée ». Elle n’écarte pas cette idée : réintroduire les maths dans le tronc commun.
Bienveillance et solidarité pour les jeunes Ukrainiens
Dernier sujet abordé : les élèves ukrainiens accueillis dans nos établissements scolaires. Ils sont au nombre de 256 en ce début du mois de Mai, dont 92 en Elémentaire et 83 au Collège. Nathalie Albert-Moretti affirme : « Deux maîtres mots : bienveillance et solidarité. Il faut à la fois aider les élèves dans l’apprentissage du français, c’est un enjeu majeur, et il faut également mettre à leur disposition l’équipement numérique nécessaire. S’il le faut, nous mobiliserons également des fonds sociaux. »