Alors que le Sénat doit adopter ce mardi 11 juin, après l'Assemblée nationale, le projet de loi Santé porté par Agnès Buzyn, un rassemblement est prévu à 14 heures devant l'hôpital Minjoz à Besançon (Doubs).
Les syndicats CGT, FO et Sud Santé solidaires ont lancé l'appel à la grève et au rassemblement. Il a réuni peu de monde en début d'après-midi sur le parvis du CHU Jean Minjoz. Sur place notre journaliste a constaté la présence d'une trentaine de personnes, des syndicalistes principalement.
« Si on n’a pas un relais médiatique, notre mouvement est pitoyable : nous, on n’est pas des routiers, on ne peut pas bloquer les routes. Toutes les équipes sont réquisitionnées, de jour comme de nuit, on n’a pas les moyens d’être plus nombreux », nous dit Florent Uzzeni, infirmer aux urgences, syndicat SUD. Selon lui, il y avait 75 % de grévistes ce week-end dans son service : c’est beaucoup, puisque les 15 % restant ne sont pas titulaires en gros.
"On veut du personnel en nombre suffisant pour travailler" : Florent Uzzeni, infirmer aux urgences de Besançon, syndicat SUD pic.twitter.com/iuVynjrI11
— France 3 Franche-Comté (@F3FrancheComte) 11 juin 2019
Le service des urgences de Besançon fait partie des 90 services d'urgences en France qui ont rejoint le mouvement national des services d'urgences selon le collectif Inter-Urgences.
#Besancon : toujours peu de monde, essentiellement des syndicalistes devant le CHRU en ce mardi d’action des urgentistes.
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A noter la présence de deux gilets jaunes pic.twitter.com/bjiC8WSoW8
#Besancon : une trentaine de personnes mobilisées contre la crise des urgentistes devant le CHRU Jean-Minjoz pic.twitter.com/BGzBbK5CCh
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Les syndicats réclament lors de cette journée d'action des hôpitaux :
- l’amélioration dess conditions de travail,
- la défense des droits collectifs,
- l’augmentation des effectifs pour travailler dans de bonnes conditions,
- l’arrêt des suppressions de postes et des fermetures de lits dansles établissements,
- une négociation nationale immédiate pour les services d’Urgences,
- la titularisation des contractuels,
- l’abandon des projets de loi : « Ma Santé 2022 »
Le parti communiste va demander un moratoire sur les fermetures de lits
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a réclamé ce mardi un moratoire sur les fermetures de lits dans les hôpitaux face à une situation "critique" qui lui fait craindre "des morts" en cas de canicule. Les députés communistes vont déposer un texte de loi qui propose un moratoire sur toutes les fermetures de lits, de maternités, de services d'urgences, avec une pétition en ligne", après plus de deux mois de crise dans les urgences hospitalières.
Ce mardi 11 juin, une manifestion nationale est prévue devant la ministère de la santé. Des médecins de Lons-Le-Saunier dans le Jura vont faire le déplacement.