Une petite vingtaine d'étudiants ont occupé pendant plus d'une heure les locaux de la présidence où se déroulait un conseil d'administration. Ils protestent contre la sélection en master qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2017. La présidence évoque une séquestration.
Les forces de l'ordre sont intervenues vers 16h15 pour déloger les étudiants.
L'occupation a été revendiquée par l'Association Multiculturelle des Étudiants de Besançon (AMEB) - Solidaires Etudiant-e-s. Les étudiants se disent en désaccord la loi votée fin 2016 par le gouvernement, une loi légalisant la sélection en master.
Selon les étudiants, à l’université de Franche-Comté, la sélection se fera sur dossiers et selon des « capacités d’accueil » prédéfinies pour chaque master. L'AMEB s'oppose à cette sélection en rappelant son attachement à un enseignement supérieur public, de qualité et ouvert à toutes et tous.
Le conseil d'administration de l'Université de Franche-Comté devait examiner cette mesure aujourd'hui. Il n'a pas pu se tenir.
Jacques Bahi président de l'Université parle de séquestration. Il a réagi en fin de journée lors d'une conférence de presse.
Des étudiants occupent la Présidence de l'université de Franche-Comté contre la sélection en master pic.twitter.com/hWivGDurPF
— France3Franche-Comté (@F3FrancheComte) February 14, 2017
La préfecture du Doubs justifie le recours à la force publique
Dans un communiqué, la Préfecture explique :
"Le président de l’université de Besançon a sollicité l’intervention des forces de l’ordre pour procéder à l’évacuation du groupe par concours de la force publique.
Le directeur de la sécurité publique a, dans un premier temps, proposé aux meneurs de ce mouvement une sortie dans le calme et sans contrainte. Devant leur refus affirmé, le préfet du Doubs a accordée le recours à la force
publique.
La police nationale a procédé à l’évacuation de la salle à 16h20 en présence de la procureure de la République près du Tribunal de Grande Instance de Besançon et dudirecteur de cabinet du préfet. L’opération a été filmée par un dispositif de caméras piétons portés par les policiers.
Les individus, qui pour la moitié ne sont pas des étudiants, ont été extraits de la salle du conseil d’administration et interpellés pour être conduits au commissariat de police pour relevés d’identité et audition sous l’autorité de Mme la procureure de la République."