Un Bisontin radicalisé, âgé de 25 ans et originaire du Niger, a été condamné ce vendredi à Besançon à six mois de prison. D'après nos confrères de L'Est Républicain, il est sorti de prison le 9 octobre dernier et il ne s'était pas présenté au commissariat de Besançon en début de semaine.
L'homme ne s'était pas présenté mardi au commissariat de Besançon, comme il y était contraint depuis sa sortie de prison le 9 octobre. "Il n'a pas respecté son obligation de signature. Ce sont des personnes qui sont astreintes à signer à des horaires définis, ce qui n'a pas été le cas", a indiqué à l'AFP le parquet de Besançon, confirmant une information de L'Est républicain. "Il y avait eu des précédents de retard, un rappel à la loi", a ajouté le parquet, précisant que l'homme était considéré comme radicalisé.
Interpellé à son domicile puis jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Besançon, il a été condamné à six mois de prison et incarcéré.
En novembre 2016, il avait retenu pendant quelques heures, sous la menace d'une arme artisanale, un surveillant pénitentiaire, qui s'était présenté seul à la porte de sa cellule pour lui rapporter un sac de vêtements. Il avait agi pour obtenir un "transfert vers un autre établissement pénitentiaire", selon le ministère de la Justice à l'époque.
Le détenu, incarcéré au moment des faits à la maison d'arrêt de Dijon pour une attaque à main armée, avait été mis en examen pour "violences volontaires avec incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours" et "séquestration".
En récidive légale, il encourt 20 ans de prison et doit être jugé pour ces faits en janvier 2020 à Dijon, selon L'Est républicain.
D'après le quotidien, l'homme est soupçonné par les services de renseignement de vouloir se rendre au Niger, son pays d'origine, pour rejoindre des groupes terroristes
au Mali.
Toujours selon le journal, il avait été en contact avec deux détenus radicalisés: Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir tué une femme et préparé un attentat imminent
contre une église de Villejuif (Val-de-Marne) en 2015, et Michaël Chiolo, qui avait gravement blessé avec deux couteaux en céramique deux gardiens de la prison de
Condé-sur-Sarthe (Orne) en mars. Sa compagne, retranchée avec lui pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison, avait été tuée dans l'intervention
du Raid.