Besançon a au moins un représentant au Nikon Film Festival, en 2021. Romain Urlacher, 33 ans, participe pour la deuxième fois au concours de court-métrages. Avec son film "Les vieux", le Bisontin espère faire partie des 50 films sélectionnés pour l'étape finale de ce festival.
Romain Urlacher rempile pour le Nikon Film Festival 2021. Cet habitant de Besançon participe pour la deuxième fois à ce concours gratuit de court-métrages. Le thème imposé cette année est "le jeu". L'homme de 33 ans compte bien être parmi les 50 réalisateurs en lice pour espérer être recompensé. Eric Judor (la moitié du duo "Eric & Ramzy") préside cette année le jury, composé de douze personnalités du monde du cinéma et de la culture. A la clé : plusieurs récompenses, dont le grand prix du jury.
Il y a d'abord ce jeu de cartes, crée pour les besoins du court-métrage, par Alexandra Perverie. Il y a aussi ces deux acteurs, Hervée de Lafond et Jacques Livchine, pas inconnus du tout dans le Doubs. La paire co-dirige le théâtre de l'Unité, compagnie de théâtre de rue basée à Audincourt.
Mélangez ce jeu d'acteurs et ce jeu de cartes : cela donne « Les Vieux ». Ce petit film de Romain Urlacher se veut notamment être un ode à l'amour. «Pas l'amour passionnel, mais celui de longue durée », précise le Bisontin.
Le réalisateur a fait le choix de représenter cela, par l'image d'une partie de cartes entre deux personnes âgées, que l'on devine très proches. Une façon habile d'intégrer le thème imposé (« le jeu »), au sein de son court-métrage. Elles « se chicanent », comme le précise Romain Urlacher. Une petite prise de bec, qui ramène finalement les deux tourtereaux à leurs souvenirs d'enfance. C'est tout le sens de ce que veut suggérer le réalisateur.
Une idée qu'il veut instiller aussi, dans le titre donné à son film. « C'est un titre affectueux, car ce sont souvent les enfants qui ont tendance à appeler les personnes âgées "les Vieux" », se justifie Romain. Le réalisateur n'a pas hésité non plus à simuler une écriture digne de celle des cahiers d'enfants pour écrire le titre, dans le générique. Histoire de bien faire ressortir cette « âme joueuse et éternelle d'enfant qu'on a en nous ». Du point de vue de son auteur, cet ensemble doit créer « un contraste entre les enfants et les anciens ».
Des « anciens » qu'il souhaite saluer. Ce film se veut aussi être un « hommage à ses parents, de leur vivant ». C'est sa façon de leur dire qu'il les aime, et de montrer une « génération qui n'avoue pas ses sentiments ».
Allier concours et plaisir
Pour l'aspirant cinéaste, le Nikon Film Festival est notamment l'occasion de se faire plaisir. "C'est marrant d'avoir des contraintes : montrer des émotions en 2 minutes 20 maximum, ça oblige à être créatif. J'aime bien être poussé dans mes retranchements", explique Romain Urlacher.
De cette deuxième participation, le Bisontin attend quelques retombées. D'après le jeune réalisateur : "Participer à ce festival, ça me permet de cultiver ma passion, étant donné que je suis autodidacte, mais ça me permet aussi d'avoir les retours des gens et d'avoir de la visibilité".
Il lui reste un peu moins de trente-cinq jours pour faire ses preuves. Celui qui s'était classé 126ème à l'édition 2020, avec son film "Je suis (re)connecté" espère bien transformer l'essai cette année. Il compte bien obtenir suffisamment de votes du public, pour se qualifier le 11 avril prochain.