Besançon : "Mon auto-école tourne mal par manque d'inscriptions"

Venues de toute la France, les auto-écoles manifestent à Paris ce lundi 1er avril. Les professionnels craignent de disparaître avec la réforme du permis de conduire. 

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"J'exerce depuis 12 ans à Besançon, depuis un an et demi mon auto-école tourne difficilement, dû au manque d'inscriptions", explique Gaëlle Bourgeois. Cette gérant d'une auto-école du Doubs a fait le déplacement à Paris. "Au niveau du département, le chiffre d'affaires des auto-écoles a baissé de 20% et quatre auto-écoles ont fermé dans la seule ville de Besançon" explique-t-elle. 
 

Les auto-écoles ont mené ce lundi une opération escargot sur le périphérique, avant de se rejoindre place de la République où une centaine de voitures étaient rassemblées. Le 11 février, une mobilisation nationale dans plusieurs villes avait déjà eu lieu contre "l'ubérisation" du permis.

Emmanuel Macron a annoncé vouloir une "baisse drastique" du prix du permis de conduire en France.


Une "ubérisation" du permis de conduire ? 


Les trois organisations de la profession (CNPA, Unidec, Unic) dénoncent "l'enfumage" du rapport de la députée du Gard (LREM) Françoise Dumas, remis à l'exécutif dans la perspective d'un projet de loi sur la réforme du permis de conduire.

Les syndicats redoutent une "ubérisation" de leur métier avec un agrément qui deviendrait national et abandonnerait l'obligation d'avoir un local physique. De quoi favoriser les plateformes en ligne qui emploient des moniteurs auto-entrepreneurs et proposent un permis moins onéreux.

"L'agrément national ferait disparaitre les auto-écoles de proximité dans les petites villes et villages", estime Patrice Bessone, président du CNPA-Éducation routière, syndicat majoritaire parmi les 10.000 auto-écoles (40.000 salariés). "Ça va à l'encontre de l'accessibilité vers le permis demandée par le Premier ministre."
  

Peur d'une concurrence déloyale     


"C'est une concurrence déloyale: les plateformes n'ont pas les charges sociales, quasiment pas de TVA, comment voulez-vous qu'on se batte avec ça?", s'indigne Thibault Droinet, vice-président de l'Unic. "Sur le coût d'un permis de conduire dans une école classique, l'Etat prend 70%. Si on veut faire baisser le coût, pourquoi ne pas mettre la TVA à 5,5% par exemple?"
   
Les auto-écoles craignent également une généralisation des inscriptions à l'examen par l'élève lui-même, en candidat libre, proposée par le rapport. "Le taux de réussite des candidats libres est actuellement de 35% contre 65% pour les candidats présentés par les écoles", a assuré Patrice Bessone. 

Les syndicats espèrent être reçus par Matignon. 
 
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