Besançon : 60 personnes réunies en solidarité avec le peuple Afghan

Un soixantaine de militants des droits de l'homme s'est retrouvée en fin d'après-midi ce mercredi 25 août devant la mairie de Besançon pour participer à un rassemblement en solidarité avec le peuple Afghan. Ils ont rappelé que "les demandeurs d'asile ne sont pas des migrants irréguliers".

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Une soixantaine de personnes ont répondu à l'appel des syndicats et associations (Union syndicale Solidaires, FSU, CGT, NPA, LFI, PG, EELV, AC !, MRAP, Solmiré) pour se rassembler "en solidarité avec le peuple afghan". Une réunion qui a eu lieu symboliquement sur l'esplanade des droits de l'homme, non loin de la sculpture représentant le défenseur des opprimés Victor Hugo.

La militante Noëlle Ledeur a pris la parole au nom de son syndicat l'Union syndicale Solidaires pour préciser les raisons de cette mobilisation, même en pleine trêve estivale. "Nous, on tenait à rappeler que les demandeurs d'asile, les réfugiés, ne sont pas des migrants irriguliers. Le droit d'asile est imprescriptible de part les conventions internationales et la constitution française". 

Réfugiés avant tout

Dans leur communiqué, les syndicats et associations donnent une tournure politique à leur rassemblement en déclarant que "Le Président Macron a eu pour seul discours qu'il n'allait pas falloir se laisser déborder par un "afflux de migrants irréguliers !" "Frontières verrouillées, visas refusés, tri entre "bons" et "mauvais" réfugiés, sélection arbitraire. Ainsi, au nom de l'Etat français, en notre nom, il décrète que les Afghan.es peuvent crever dans le silence de son indifférence".

Au même moment on apprenait que l'Allemagne a affirmé avoir reçu l'assurance des talibans que des Afghans pourraient quitter leur pays à bord de vols commerciaux après le retrait définitif des troupes américaines le 31 août. Depuis la prise de Kaboul par les talibans le 15 août, les vols commerciaux sont interrompus.

150 Afghans attendus à Strasbourg

Strasbourg accueillera dès jeudi 26 août pour plusieurs semaines 150 réfugiés afghans qui ont fui leur pays depuis la prise du pouvoir par les talibans. Arrivés en France dans le cadre de l'opération d'évacuation d'urgence Apagan, via Abou Dhabi, ce groupe se rendra jeudi en bus à Strasbourg. Ces réfugiés disposeront, dans un premier temps, d'un visa de deux semaines le temps de démarrer, s'ils le souhaitent, des démarches de demande d'asile.
    

La France a exfiltré plus de 2.000 personnes depuis la prise de Kaboul par les talibans le 15 août, parmi lesquelles des ressortissants français et d'autres nationalités, ainsi que des Afghans menacés par les talibans. Une grande partie d'entre eux sont hébergés en Ile-de-France au moins dans un premier temps, les autres ont été répartis par l'État dans le reste du pays.

Le 24 août, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé que 270 personnes évacuées d'Afghanistan allaient être accueillies en Auvergne-Rhône-Alpes : à Lyon, Villeurbanne, Pont-de-Claix et Monbonnot-Saint-Martin en Isère, Clermont-Ferrand.
 

Un accompagnement par les préfectures

Cette préfecture rappelle que "les Afghans qui souhaiteraient demeurer à long terme sur le territoire national seront accompagnés matériellement et administrativement dans leur demande d'asile". Plusieurs élus dont le maire EELV de Lyon Grégory Doucet, ainsi que le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, s'étaient dit prêts à accueillir des réfugiés afghans après la prise de Kaboul par les talibans mi-août. 

A Besançon, la maire EELV Anne Vignot avait elle aussi annoncé sa volonté d'accueillir à Besançon des réfugiés Afghans. Ce mercredi 25 août, Anne Vignot a participé au rassemblement de l'esplanade des Droits de l'homme. Mais, elle refuse de mentionner le nombre de personnes que la ville pourrait accueillir. Cet aprés-midi, la maire devait avoir une réunion en préfecture à ce sujet. 

"Je n'ai pas l'impression que l'on va avoir des sollicitations énormes", répond Anne Vignot. "Simplement, nous somme prêts à accueillir les Afghans qui pourraient venir et avoir besoin de nous. Je suis là pour réaffirmer la solidarité que nous devons à des familles qui sont en très grave danger" dit-elle.              

 

 

 

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