Ce mardi 24 septembre, l'appel à manifester lancé par le syndicat CGT a été moyennement suivi. 150 manifestations ont eu lieu un peu partout en France.
Sous un temps gris, le cortège est parti de la place de la Révolution. Direction les rues du centre-ville, un passage devant la Préfecture pour terminer devant la mairie de Besançon.
L'appel était lancé par la CGT. Dans le cortège bisontin, se sont joints les mouvements Solidaires, la FSU, l'UNSA ferroviaire et FO.
Le point de départ de la manifestation était la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement. Le gouvernement prévoit de faire voter le projet de loi sur les retraites d'ici juillet 2020, après une nouvelle concertation citoyenne. La réforme prévoit de fusionner en un système unique par points les 42 régimes existants, à l'horizon 2025.
Un nouveau régime à points qui fait peur aux manifestants. "Il y a un mécontentent aujourd'hui parce que tous les pans de solidarité que nous avons acquis, on est en train de le démonter. Avec la retraite par points, on va encore amenuiser les retraites, c'est indécent" explique un manifestant.
Parmi les manifestants bisontins, on trouvait ce mardi des cheminots, des enseignants, infirmiers, aide-soignants, salariés de l'entreprise Camelin placée en redressement judiciaire.
"Les enseignants seront perdants de cette réforme des retraites notamment dans le premier degré où il y avait un système de calcul particulier" explique un enseignant présent dans le cortège. La retraite est calculée sur les six derniers mois de salaire pour compenser les faibles salaires de début de carrière des fonctionnaires. Karine Laurent, enseignante et syndiquée FSU craint que la réforme ne fasse perdre 800 euros par mois aux futurs retraités de l'Éducation Nationale. "800 euros en moins, on ne peut pas imaginer vivre décemment" s'inquiète-t-elle.
Un autre manifestant lui craint d'avoir à travailler toujours plus longtemps. "Ils veulent nous imposer de bosser plus et il y aura une majorité de perdants avec cette réforme.... Aujourd'hui certains salariés ont des contrats de travail CDD d'une journée, ça va être dur la retraite pour eux !" lance ce manifestant à Besançon.
"L'objectif du gouvernement, c'est faire des économies et nous faire travailler plus longtemps", a déploré dans la matinée Philippe Martinez secrétaire général de la CGT. "Les discussions qu'on a avec les syndicats suédois nous disent "on en revient de ce système" par points, a-t-il ajouté sur France Culture. Interrogé sur la division syndicale, Philippe Martinez a assuré qu'il y aurait une intersyndicale "très prochainement".