Suite à un signalement du service pédiatrique de l'hôpital de Besançon, les parents d'un enfant de 7 mois ont été placés en garde à vue. Le père de 30 ans a été mis en examen pour violences à la fois sur son enfant et sur sa femme.
Un bébé âgé de sept mois se trouve entre la vie et la mort au service des urgences de Besançon depuis ce 22 mars. Le lendemain dans la soirée, le père, un homme âgé de 30 ans, a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue.
Le parquet de Besançon le poursuit pour "violence sur mineur ayant entrainé une infirmité permanente, par ascendant et depuis la naissance", ainsi que "violences conjugales". Victime elle aussi de violences, la mère de l'enfant n'est "pour le moment pas poursuivie," poursuit le parquet.
La mère d'abord placée en garde à vue
Tout a débuté par un signalement du service pédiatrique CHU de Besançon, qui a remarqué des "marques de violences qui n'apparaissent pas accidentelles" sur le corps d'un bébé inconscient transféré dans le week-end du 19 et 20 mars. La mère a aussitôt été placée en garde à vue, relate ce 23 mars Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, lors d'une conférence de presse.
La jeune femme âgée de 29 ans s'est déclarée à la CAF comme parent isolé, vivant seule avec son enfant. Puis elle a déclaré, au cours de son audition, vivre avec un conjoint dans leur domicile de Recologne (Doubs). Elle confie aussi aux enquêteurs avoir subi de la part de ce dernier de nombreuses violences et le suspecte de violences sur leur bébé. Elle a été depuis remise en liberté.
Le père a été placé à son tour en garde à vue le 22 mars et nie les faits. Chauffeur routier, il a déjà été condamné pour des infractions de la route mais il n'a pas d'autres antécédents judiciaires. À l'issue de son audition, le trentenaire a été mis en examen dans la soirée du 23 mars et déferré devant le juge d'instruction.
Une perquisition fructueuse
Lors de la perquisition au domicile, de "nombreuses armes à feu ont été découvertes", souligne le procureur. Au nombre de 25, il s'agit essentiellement d'armes de chasse. Certaines étaient détenues légalement, "mais pas la totalité" poursuit le magistrat.
Une enquête judiciaire a été ouverte mercredi 23 mars pour permettre au juge d'instruction de comprendre l'implication des parents dans les sévices subis par leur enfant.