« Vélocampus », né de la volonté de changer nos habitudes de transport en profitant d’un parc de bicyclettes d’occasion à tout petits prix et de toutes les pièces nécessaires à leur entretien. L’aventure a débuté sur le campus de la Bouloie.
Réservé initialement aux étudiants, l'activité de l’association s’est développée avec le temps au point de toucher aujourd’hui un public très large au centre-ville de Besançon, poursuivant sa quête militante d’une « meilleure qualité de vie » dans la cité Vauban.
Un local rue d’Arènes fonctionne dorénavant plusieurs jours par semaine où tous les adhérents (un peu plus de 600 ce début d’année 2019) partagent l’équivalent d’un grand garage de pièces détachées et d’outils nécessaires à la réparation et à la remise en état de leur machine. Une véritable caverne d’Ali Baba pour le cycliste souvent démuni face aux petits soucis mécaniques.
20 à 50 euros le vélo en moyenne
Pour Sébastien*, l’un des deux salariés de la structure, on touche là au point capital qui justifie le rôle de Vélocampus. Car non seulement l’association propose de choisir son futur vélo à un prix plus que modique (entre 20 et 50€ en moyenne), mais permet surtout à des propriétaires de vieux clous oubliés dans les caves et les greniers, de leur redonner une nouvelle vie grâce au savoir faire et à la débrouille des adhérents qui partagent un peu de leur temps pour donner un coup de main aux plus novices. Un état d’esprit pour cette communauté de cyclistes bisontins persuadé des bienfaits de la bicyclette en ville au lieu des pots d’échappement.
« Pas de concurrence avec les marchands de vélos traditionnels » expliquent les membres de l’association, « puisque nous ne vendons ici que du matériel d’occasion et le plus souvent pour des machines et au prix que ne pourraient pas dépasser les personnes qui nous sollicitent. En aucun cas, nous nous substituons aux vélocistes vers qui d’ailleurs nous orientons nos adhérents pour l’achat de pneus neufs par exemple ou d’autres choses spécifiques ».
Pour le reste, tout est prévu pour dévoiler ses jantes, resserrer ses freins, régler son dérailleur ou adapter guidons et pédaliers sur un engin même hors d’âge, comme ce cadre des années vingt qui annonce en quelque sorte le caractère de l’établissement : « la récup, et la débrouille ». Vélocampus où les fauteuils comme les lustres ou encore les poignées de meubles sont réalisées par les adhérents à partir d’accessoires vélocipédiques promis habituellement à la casse.
Pas de compétition donc rue d’Arènes ! Pas de gros braquets pour essayer de passer devant en jouant des coudes au feu rouge, mais du vélo pour le plaisir d’en faire et de partager cette envie de mieux vivre ensemble en faisant un petit geste pour la planète qui en a tant besoin par les temps qui courent.
* Sébastien Paris aux côtés de Claire à Vélocampus, est par ailleurs également moniteur cycliste pour accompagner les premiers pas d’enfants ou d’autre personnes ressentant le besoins d’être aidées dans l’apprentissage de la conduite à vélo et plus particulièrement de la pratique du vélo en ville.