Jean-François Gervasoni a failli perdre la vie. Dimanche 1er septembre 2024, le cycliste a fait un arrêt cardiaque lors de la randonnée VTT de la Thormontbou à Thoraise (Doubs) près de Besançon. Derrière lui, par chance, se trouvaient un médecin et un secouriste qui lui ont fait un massage cardiaque pendant 15 minutes.
À 66 ans, Jean-François Gervasoni est un grand sportif. Ancien marathonien, le retraité parcourt entre 5 000 et 8 000 km à vélo par an. Tous les jours, l'habitant de Geneuille (Doubs) monte sur son VTT direction les forêts voisines. Dimanche 1ᵉʳ septembre 2024, Jean-François a fait un arrêt cardiaque alors qu'il participait à la randonnée de la Thormontbou, une course de VTT. Le sexagénaire estime avoir eu une chance inouïe.
C'est un miracle, car toute l'année, je roule quasiment tout seul et si je n'avais pas été à cette manifestation, si j'avais fait le même type d'effort chez moi tout seul, c'était fini.
Jean-François Gervasoni
Le matin avant la course, Jean-François ne se sent pas en forme. Au lieu de parcourir les 58 km prévus, il décide de se cantonner au parcours de 35 km. La course propose cinq parcours allant de 58 à 15 km. "J'ai voulu être sage. Je suis parti et j'ai fait à peu près 8 km et d'un seul coup, j'ai vu un voile noir et ça a fait comme de petits scintillements et puis fini, rideau", témoigne-t-il.
Massage cardiaque par un médecin et un secouriste
Le sportif estime avoir eu beaucoup de chance : "Derrière moi, il y avait un médecin et un secouriste. Ils m'ont vu tomber, ont appelé les secours et ont commencé le massage cardiaque". Pendant 15 minutes, en attendant l'arrivée des secours, les deux soignants se relayent.
D'après la fédération française de cardiologie, sans prise en charge immédiate, plus de 92 % de ces arrêts cardiaques sont fatals. Le taux de survie à un arrêt cardiaque en France se situe autour de 7%.
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Jean-François se réveille dans l'ambulance et il est envoyé en soins intensifs au CHU de Besançon (Doubs). "Je reviens de loin", souffle-t-il. Là, le retraité a appris qu'il avait un infarctus du myocarde. Il n'avait pourtant jamais eu de problèmes de santé cardiovasculaires. Il n'a pas de cholestérol, ne fume pas, ne boit pas et dit manger équilibré. L'habitant de Geneuille avait aussi effectué un test d'effort quatre mois auparavant. "Tout était normal, mais avec l'âge, il peut arriver que les artères s'obstruent même si l'on est sportif", souligne-t-il. Le cycliste a pratiqué des activités physiques toute sa vie plusieurs fois par semaine.
Une longue rééducation
À cause du massage cardiaque, Jean-François a plusieurs côtes fêlées qui ont causé une infection pulmonaire. "Si jamais l'infection passe, ils ne seront pas obligés de m'opérer". Le sexagénaire n'a pas eu de lésions cérébrales. Après avoir été soigné, il devra passer par une longue phase de rééducation. "Comme une partie de mon cœur est morte, il doit retravailler", précise-t-il. Le sportif ne compte pas se laisser abattre. "J'éviterai de faire des gros cols de montagne comme les Alpes d'Huez", concède-t-il.
Je me donne comme objectif de remonter dans un an sur mon vélo car la rééducation est très longue. Il faut tout recommencer.
Jean-François Gervasoni
Jean-François a tenu à remercier toutes les personnes qui ont participé à son sauvetage. "C'est grâce à elles que je suis là, les organisateurs, les bénévoles, les secouristes, le SMUR, les pompiers, c'est toute cette chaîne-là qui a permis de me sauver".
