Plusieurs associations de solidarité alertent le gouvernement quant à la situation des ménages les plus modestes. Regroupées dans le mouvement "Chacun chez soi oui, chacun pour soi non !", ces associations ont fait le constat que la crise sanitaire fragilise encore plus les plus pauvres.
La crise sanitaire du covid-19 occupe tous les esprits. Pourtant, une autre crise se joue en coulisses. Plus discrète, moins tragique mais qui met à mal toute une population : la crise sociale. avec une fragilisation des plus pauvres.
Les personnes modestes sont fragilisés avec d'un côté une perte de revenu (plus de missions d'intérim, plus de travail saisonnier, du chomâge technique qui allège le salaire...) et d'un autre côté, de nouvelles dépenses. Comme le repas du midi pour les familles dont les enfants allaient à la cantine jusqu'au 17 mars. Sans compter les factures d'eau et d'éléctricité qui s'alourdissent.
Un grand nombre d'associations de solidarité réclament une prime pour les plus modestes
Dans ces associations, on trouve le Secours Catholique, en partenariat avec la CFDT, Emmaüs France, l'UNIOPSS, APF-France handicap, FAS (Fédération des Acteurs de la Solidarité), FAP (Fondation Abbé Pierre), Collectif ALERTE, ATD Quart Monde, Fapil, l'Ansa, Semaines Sociales de France, Mission de France, Apprentis d'Auteuil. D'autres associations comme Oxfam France, les Petits frères des pauvres, Vacances et Familles et Vacances Ouvertes apportent leur soutien. Elles ont toutes alerté les pouvoirs publics. Le Secours Catholique a été une des premières asocciations à agir.Une des demandes de l'association du Secours Catholique est de généraliser de manière automantique l'accès à la prime de 250 euros.
Elle désire que cette prime soit octroyée sans l'obligation de remplir un formulaire. Et que les bénéficiaires soient tous les allocataires des minima sociaux, les jeunes précaires et les familles bénéficiaires de l'allocation de rentrée scolaire. Toutes ces personnes sont en grande difficulté estime l'association.
Un nouveau public appelle à l'aide
Beaucoup de travailleurs pauvres, qui ne mettaient pas les pieds dans les associations caritatives doivent le faire aujourd'hui pour joindre les deux bouts.Antoine Aumonier, délégué régional au Secours Catholique en Franche-Comté témoigne :
Des assistantes sociales nous envoient de plus en plus de personnes. Ça s'est multiplié. Arrivent à nous, des personnes qui jusque là s'en sortaient et qui n'y arrivent plus.
Il fallait donc agir et le plus vite possible. Une pétition est mise en ligne dès le 6 avril, invitant chacun à la signer et à la partager.
Le Secours Catholique la diffuse à toutes les paroisses de la région ainsi qu'à tous les députés et sénateurs de Franche-Comté en espérant des retombées. Pour l'instant, aucun des élus contactés ne s'est manifesté.
#COVIDー19 Pour faire face à l'urgence de ceux qui n'ont rien, ni toit ni moyens de faire face aux besoins de première nécessité, nous nous mobilisons.
— Secours Catholique (@caritasfrance) April 14, 2020
Donner, c'est déjà agir. Nous avons besoin de votre soutien : https://t.co/G0YNLEGzEN pic.twitter.com/7MmNPsiu94