La Ville de Besançon a fait transférer le dernier lion de la Citadelle au parc animalier du PAL, dans l'Allier. Cette décision ne convient pas au Centre Athénas, implanté dans le Jura. La municipalité répond aux critiques du Centre de sauvegarde de la faune sauvage. Détails.
Le départ du lion Hélios de la Citadelle de Besançon en direction du département de l'Allier, et plus précisément du parc animalier du PAL, ce 26 mai ne réjouit pas tout le monde. En effet, un communiqué du Centre Athénas, spécialisé dans la sauvegarde de la faune sauvage, dénonce la décision de la mairie de confier Hélios à un parc animalier situé à Saint-Pourçain-sur-Besbre. L'association aurait préféré que le lion soit "sanctuarisé".
"Nous avions fait une proposition rêvée pour une destination en sanctuaire dans un espace de plus de 10 000m² pour Hélios le Lion d’Asie. Proposition pour laquelle les 2/3 du trajet par avion étaient offerts par notre partenaire, gestionnaire de ce sanctuaire, fermé au public, qui mène des projets de développement local, d’aide à l’enfance et de lutte contre l’isolement des personnes âgées" écrivent les responsables du Centre Athénas. Le sanctuaire en question se trouvait en Afrique du Sud.
Athénas accuse la municipalité de "se faire manipuler" par l’EAZA, association de parcs zoologiques et d'aquariums européens et de ne pas tenir réellement ses promesses de campagne.
"Pas suffisamment de garanties"
A cette attaque, la mairie répond dans un communiqué, point par point, que la proposition d'Athénas a bien été envisagée mais qu'elle n'apportait pas sufisamment de garanties. Elle rappelle également qu'Hélios est né en captivité et que l'EAZA "réunit dans diverses instances les plus grands spécialistes de la faune avec pour objectifs : le bien-être animal et l’organisation des programmes de protection".
De plus, la proposition d'Athénas manquait, selon la Ville, de précision quant au lieu exact de séjour d'Hélios et quant à la structure accueillante. "Cette proposition n’apportait pas suffisamment de garanties quant au suivi et bien-être d’Hélios. Nous avons préféré l’envoyer dans un parc plus proche avec des compétences vétérinaires avérées, des espaces plus grands et trois femelles. Nous avons choisi la certitude" écrit le service communication de la municipalité, qui ajoute que la proposition d'Athénas nécessitait la construction d'un enclos de 10 000 m² "et une partie de transport à financer par la Ville pour un coût minimum de 20000 €."
La mairie rappelle que son engagement lors de la campagne des municipales 2020 portait sur le départ des fauves et la réflexion autour du parc zoologique situé à l'intérieur de la Citadelle de Besançon, l'un des endroits les plus touristiques de la région : "C'est ce que nous faisons, moins d'un an après le début du mandat".
Un ethnologue doit être choisi mi-juin pour lancer un diagnostic du parc animalier du monument bisontin. Les associations animalistes doivent être associées à la réflexion, toujours selon la Ville de Besançon.