Depuis fin août, l’entrée de la commune de Marchaux bénéficie d’un nouvel aménagement routier. Il s’agit d’une chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) qui favorise le partage de l’espace par les vélos et les voitures. D’un montant de 30 000 € les travaux ont été réalisés par le Grand Besançon.
Une voie au centre et deux bandes de rive de chaque côté. A Marchaux près de Besançon, une chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) a été aménagée sur 1 km 100. Le principe est de partager l’espace entre piétons, vélos, autos et camions.
« La chaussée à voie centrale banalisée est un dispositif adapté dans des espaces un peu péri-urbain où le trafic est relativement modéré. L’idée est de partager la chaussée différemment et de donner la place aux modes doux en permettant à la voiture de lui céder une place » prévient Clément Billet, chef du service déplacement au Grand Besançon.
Le principe de la chaussée à voie centrale banalisée
La chaussée comporte une seule voie centrale sans ligne blanche médiane pour séparer les sens de circulation. Les voitures circulent sur cette seule voie. De part et d’autre, les accotements sont larges, 1,25 m à Marchaux et permettent la circulation des cyclistes et des piétons. On appelle ces espaces des « bandes de rive ».
Dès qu’une voiture arrive dans le sens opposé, chacun ralentit, se déporte légèrement sur l’accotement pour se croiser, avant de se repositionner sur la voie centrale. En cas de croisement ou de dépassement d’un vélo ou d’un piéton, le conducteur d’un véhicule doit s’assurer de la faisabilité de la manoeuvre avant de l’exécuter, puis il reprend sa place dans la voie centrale dès cette manoeuvre effectuée.
En expérimentation dans le quartier Moutboucons à Besançon
Importé des Pays-Bas, ce nouveau type de voie, encore peu connu, sera installé prochainement à Mamirolle, entre Saône et La Vèze ou encore entre Amagney et Novillars dans le Doubs. Il avait déjà été expérimenté dans le quartier Montboucons à Besançon.
La CVCB s’inscrit dans le cadre du plan des mobilités actives et du décret du 18 août 2015 pour un partage de l’espace public entre tous les usagers. Ce type d’aménagement est possible sur des voies supportant un faible trafic. La vitesse des voitures est alors réduite et la sécurité de chacun est renforcée.
La voie centrale banalisée, saluée par les cyclistes
Philippe est un usager régulier de cette route. Cycliste depuis toujours, il apprécie le nouvel aménagement. « C’est une sécurité en plus pour nous et un vrai plaisir. On a de l’espace, les voitures sont obligées de ralentir, les camions encore plus car ils n’ont plus qu’un seul couloir, c’est très bien », dit-il. Il faut maintenant que chacun s’habitue à ce type d’aménagement.