Drogue, violences urbaines... Des “forces d’actions républicaines” déployées à Besançon, annonce Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a annoncé ce jeudi 26 octobre la mise en place de "Forces d'actions républicaines" dans plusieurs villes de France dont Besançon dans le Doubs.

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La Première ministre s'exprimait à la Sorbonne, à Paris devant des maires, pour présenter des mesures destinées à répondre aux violences urbaines du début de l'été et la mort du jeune Nahel, tué lors d’un contrôle de police en région parisienne. Elisabeth Borne reprenait une proposition du candidat Macron de 2022 qui entendait que ces "forces d'action républicaines" composées de policiers, d'officiers de police judiciaire, de fonctionnaires des finances, de personnels éducatifs et travailleurs sociaux, contribuent à sécuriser les quartiers.

Ces forces doivent "concentrer dans un quartier" des moyens "en matière de sécurité, mais aussi pour des réponses judiciaires, éducatives ou sociales", avec des premiers déploiements à Besançon, Valence et Maubeuge (Nord) d'ici à la fin de l'année, a annoncé le Premier ministre.

Ce dispositif, sera piloté sur le terrain "par le maire, le préfet et le procureur de la République", précise Matignon. Selon nos premières informations, ce dispositif pour Besançon ne consisterait pas en déploiement supplémentaire de forces de police.

Anne Vignot, maire EELV de Besançon était présente à la Sorbonne. Dans un communiqué publié dans la soirée, elle explique avoir accepté cette expérimentation d'un nouveau dispositif qui concernera surtout le quartier de Planoise.

Nous espérons que cette annonce répondra à nos demandes d’avoir plus de moyens en termes de sécurité, de justice, de lutte contre les addictions et de protection de la population, compétences régaliennes de l’Etat.

Anne Vignot, maire écologiste de Besançon

"Nous rencontrons très régulièrement toutes les instances qui peuvent nous aider à identifier les personnes les plus jeunes en difficulté et désociabilisés. Nous avons également fait appel à l’Etat, en demandant l’implantation d’un commissariat à Planoise et un renfort de policiers nationaux, pour lutter contre le trafic, pour permettre de meilleures conditions de travail pour les polices. Il faut reconnaître un travail sans relâche de la police sur ce champ d’action. La question de la parentalité et de la prévention est, pour nous et les acteurs de terrain, la priorité des priorités du futur contrat de ville. En tant que collectivité, nous avons besoin de moyens plus importants de la part de l’Etat. Il y a un travail de fond à mener. Nous sommes face à une société qui n’a pas su accompagner une jeunesse discriminée à tout point de vue. Les échanges avec Matignon m’ont fait accepter cette expérimentation. Je me réjouis du développement annoncé d’un plan d’actions interministériel, notamment avec l’éducation nationale, en lien fort avec les actions que nous menons actuellement sur le territoire, avec toutes les forces vives de Besançon" précise l'élue.

Besançon est confronté notamment dans le quartier de Planoise à des actes de violences urbaines, trafic de drogue, règlement de comptes qui ont entraîné la mort de deux mineurs de moins de 15 ans ces derniers mois. Une brigade spécialisée de 12 policiers, BST avait été mise en place fin novembre 2022 dans le quartier de Planoise pour sécuriser le quartier et lutter contre les trafics de stupéfiants.

Les autres annonces d’Elisabeth Borne

Des militaires devraient ici et là encadrer des jeunes délinquants."Nous pouvons envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires, qui pourront notamment transmettre des valeurs de discipline et de dépassement de soi", a annoncé la cheffe du gouvernement, en appelant au déploiement d'un dispositif qui a déjà fait l'objet d'expérimentations.


Elisabeth Borne a également prôné une plus grande responsabilisation des parents de délinquants mineurs, avec "des stages de responsabilité parentale" et des peines de travaux d'intérêt général pour les parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs. 


"Nous allons aussi créer une contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes", a ajouté la Première ministre, qui souhaite voir les dégradations des jeunes délinquants réparées. 


À l'occasion de ce discours prononcé devant des maires, la cheffe du gouvernement a également annoncé "un nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants", "matrice de toutes les délinquances" et "cause de nombreuses violences", afin notamment d'améliorer le recouvrement" des amendes forfaitaires pour les consommateurs.


Elisabeth Borne a par ailleurs proposé de "donner la possibilité aux polices municipales d'accomplir certains actes de police judiciaire", sous le contrôle des parquets et pour les maires qui le souhaitent.
Elle a indiqué que le gouvernement allait soutenir les municipalités avec "une enveloppe de 100 millions d'euros" pour "aider à la réparation et la reconstruction" des bâtiments touchés par les émeutes, "en complément de l'indemnisation des assurances".

Avec AFP

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