A la veille de la manifestation nationale pour la fonction publique, les partis politiques de gauche semblent revigorés et prêts à en découdre pour dénoncer les projets du gouvernement, en particulier la réforme annoncée de la SNCF.
Le gouvernement serait-il en passe de réussir le tour de force de rassembler contre lui une gauche éparpillée façon puzzle il y a encore peu?
La réforme annoncée de la SNCF, et les attaques d'Emmanuel Macron contre le statut de cheminots, ont en tout cas mobilisé et incité une douzaine de partis à proposer un front commun.
"Le train n'est pas qu'un moyen de locomotion, c'est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu'il puisse s'arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d'abord une bataille pour l'égalité" écrivent-ils dans une "déclaration unitaire" derrière laquelle se rangent aussi bien les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon que les communistes, les écologistes ou les anticapitalistes...
Un premier pas dans la rue qui demandera confirmation, estime la conseillère régionale Elise Aebischer, ex-PS passé chez Générations.s, le mouvement de Benoît Hamon: "Ce sera à nous de transformer l'essai et de voir ce sur quoi on peut s'entendre, au delà de l'opposition à Macron".
A noter que le Parti socialiste, qui vient de se choisir un nouveau patron, Olivier Faure, ne s'est pas associé à ce front de gauche.