Les cheminots toujours en grève entament une journée d'action ce lundi 14 mai 2018. 70 d'entre eux sont postés au péage d'Ecole-Valentin dans le Doubs près de Besançon.
Les cheminots au nombre d'environ 70 personnes laissent les automobilistes passer, péage gratuit pour ceux qui vont emprunter l'A36. L'appel était lancé par la CGT, Unsa Ferroviaire, Solidaires Sud Rail et la CFDT cheminots.
Les cheminots bisontins souhaitaient ensuite aller rencontrer à sa permanence la députée LREM Fannette Charvier. Celle ci était à Paris, bloquée par la grève à la SNCF.
Une opération similaire s'est déroulée ce matin au péage de Fontaine sur l'A36 dans le Territoire de Belfort à l'appel des unions départementales CGT du Doubs, du Territoire de Belfort, et des cheminots.
Une relance du mouvement des cheminots ce lundi ?
La journée de ce lundi 14 mai s'annonce compliquée sur les rails avec par exemple 1 TER sur 7 seulement en Bourgogne Franche-Comté.
Pour peser sur un gouvernement inflexible, les cheminots sont appelés par les syndicats à un lundi "sans trains et sans cheminots" et à voter pour ou contre la réforme ferroviaire.
C'est le 18ème jour de grève depuis début avril. Va-t-on vers un sursaut du nombre de grévistes ? Mercredi dernier, le taux de grévistes était de 14,46% en matinée, le plus faible depuis le début du mouvement. Le 3 avril, il était de 33,9%.
L'Unsa avait jugé la semaine dernière "vital de frapper un grand coup" lundi. Le 2e syndicat de la SNCF veut maintenir la "pression" sur le ministère des Transports.
Après des actions coups de poing dans les gares parisiennes la semaine dernière, notamment à l'initiative de SUD Rail, la direction de la SNCF a évoqué dimanche "des menaces d'exactions et blocages de gares" et promis "une grande fermeté".
Unis depuis le début de la contestation, les syndicats CGT-cheminots, Unsa-ferroviaire, SUD-rail et CFDT-cheminots ont aussi décidé de lancer une consultation auprès des 147.000 salariés de la SNCF, après neuf séquences de deux jours de grève sur cinq.