À la pompe, les stations essence affichent des prix de carburants toujours en hausse. En France, comme dans le Doubs, les automobilistes découvrent l’embellie des tarifs alors que la guerre se poursuit entre la Russie et l’Ukraine.
Le président de la République Emmanuel Macron a alerté les Français dans son discours mercredi 2 mars. La guerre en Ukraine aura des conséquences sur l’économie, le pouvoir d’achat.
À la pompe, ces répercussions sont déjà là. Plus de 2 euros le litre d’essence, 1,94 euros le litre de gasoil dans ces stations du secteur de Besançon (Doubs). Des prix constatés mercredi 2 mars. Les conducteurs n’ont pas le choix, il faut remplir les réservoirs.
“On est obligés de penser budget, de toujours calculer dans nos têtes. Là, on approche des deux euros, c’est forcément le chiffre à ne pas atteindre. On a une petite angoisse avant de faire le plein” confie une jeune femme. “Si on n’habite pas près du boulot, ça chiffre très vite, et les salaires ne suivent pas” s’inquiète un conducteur. “C’est 7 à 8 euros de hausse sur mon plein, c’est beaucoup” lance un homme. Tous sont conscients que le sort de 37 millions d’Ukrainiens doit passer au premier plan.
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Les prix à la pompe atteignent des niveaux historiques
Les prix du pétrole, qui évoluent autour de 110 dollars le baril, ont flambé à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022.
Les prix des carburants vendus en France ont atteint de nouveaux records la semaine dernière, selon des chiffres officiels publiés lundi 28 février : 1,74 euros pour le gazole et 1,81 pour le sans-plomb 95. Mais ce relevé correspondait à un prix du baril encore à 99 dollars.
Les prix des carburants atteignent régulièrement de nouveaux records depuis des semaines, dans le sillage des cours du pétrole. La flambée des prix s’explique par la reprise économique mondiale et une offre toujours limitée des grands pays producteurs de pétrole. L'invasion de l'Ukraine par la Russie la semaine dernière ne fait qu’exacerber le problème.
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Un conflit qui aura des conséquences sur l’économie française
"Notre croissance, aujourd'hui au plus haut, sera immanquablement affectée par le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières et cela aura des conséquences sur notre pouvoir d'achat demain. Le prix du plein d'essence, le montant de la facture de chauffage, le coût de certains produits, risquent de s'alourdir encore", a prévenu Emmanuel Macron.
Le président de la République a annoncé un "plan de résilience économique et social" et une "amplification des investissements dans la défense" afin de répondre aux conséquences de la guerre en Ukraine, qui vont "immanquablement" affecter la croissance du pays.
Le président a cité deux secteurs économiques qui "souffrent" et "vont souffrir" particulièrement, l'agriculture et l'industrie. "Soit parce qu'ils dépendent des importations de matières premières venues de Russie ou d'Ukraine, soit parce qu'ils exportent vers ces pays". Pour lui, l’Europe doit aller vers une indépendance énergétique pour ne plus dépendre d’autres pays, comme la Russie et son gaz.
