Face à la recrudescence des dépôts sauvages de déchets dans les rues, la ville de Besançon (Doubs) a décidé d'interpeller les habitants. Une première "scène d'incivilité" a été marquée ce vendredi 2 février 2024 dans la rue Victor Hugo. Une plainte a également été déposée.
"On dirait une scène de crime, ça interroge forcément", reconnaît Aurélie. Cette jeune maman s'est arrêtée avec sa poussette devant cet amas de meubles et d'objets abandonnés sur le trottoir de la rue Victor Hugo à Besançon (Doubs).
Une rubalise jaune entoure un vieux banc en bois, un sommier à lattes, un vélo qui a perdu une de ses roues, une table basse, quelques coussins en tissu et une table de cuisine en formica."Scène d'incivilité, enquête en cours, un délit de dépôt sauvage a été commis ici", indique une affiche aux couleurs de la ville de Besançon.
"Ce qui m'étonne surtout, c'est qu'on puisse bazarder des choses comme ça dans la rue, explique Alberto Brito, dans la galerie d'art, juste en face. Mais ce qui me surprend aussi, c'est le nombre de gens qui s'arrêtent et qui prennent des photos."
Un vrai dépôt sauvage
Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'une mise en scène. "C'est bien un vrai dépôt sauvage, confirme Marie Zéhaf, conseillère municipale déléguée à la voirie de proximité. On a déposé plainte mais on profite aussi de l'occasion pour faire de la communication." C'est la première fois que les services de la ville utilisent cette drôle de technique.
On souhaite interpeller les habitants sur ces dépôts sauvages de déchets qu'on trouve un peu partout. D'autres villes ont déjà testé ce système. Si ces dépôts ne gênent pas la circulation des piétons, on les entourera avec cette rubalise et on les laissera en place plusieurs jours pour frapper les esprits !
Marie Zéhaf, conseillère municipale déléguée à la voirie de proximité.
Les dépôts sauvages de déchets sont en effet interdits depuis la loi du 15 juillet 1975 et ils sont sévèrement punis. Selon l'article R.635-8 du Code pénal, toute infraction est sanctionnée d'une peine d’amende de 5ᵉ classe allant jusqu'à 1500 euros. Un montant rappelé sur la "scène d'incivilité". De quoi décourager peut-être les contrevenants.