Au terme d'un débat houleux au sein du bureau exécutif de la République en Marche, le député Éric Alauzet a été officiellement investi candidat à la mairie de Besançon. Les mots d'ordre de renouvellement et de parité n'auront pas suffi à porter Alexandra Cordier, référente LREM du Doubs.
La secrétaire d’Etat à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, en avait fait un symbole. Les investitures LREM pour les municipales de 2020 devaient sacrer la parité, la jeunesse et le renouvellement. Avec Stanislas Guérini, délégué de la République en Marche, elle avait lancé une tribune dans le journal La Parisien - Aujourd'hui en France intitulée "Mesdames, devenez maire !", invitant les femmes à se porter candidates en mars 2020.
La victoire d'Éric Alauzet, député LREM (ex-EELV) sur Alexandra Cordier, conseillère du maire LREM sortant de Besançon Jean-Louis Fousseret, et déléguée départementale LREM du Doubs, par 11 voix contre 8, a rendu Marlène Schiappa furieuse. « Ne comptez plus sur moi pour défendre la moindre nomination d’homme à partir de maintenant », a-t-elle déclaré ce matin au même journal.
Pour Éric Alauzet, ce débat sur la parité n'a fait qu'envenimer les choses et perturbé une décision déjà faite. "La commission nationale d'investiture s'était réunie il y a dix jours et avait tranché assez rapidement le sujet, explique-t-il. Ma capacité à rassembler et la profondeur du projet. Il se trouve que là il y a eu une éruption très très forte du débat, autour de la parité, un peu déconnecté de la réalité du terrain..."
Un rassemblement à mener
De son côté, Alexandra Cordier, dit accepter la défaite. "Il y a eu une belle compétition, encaisse-t-elle. Il n'y a aucun regret à avoir...La commission nationale d'investiture fait une proposition, le bureau exécutif l'entérine. Et là pour la première fois, il y a eu un débat, parce qu'il y avait deux projets, deux beaux projets et tout simplement, celui d'Éric a remporté l'investiture de trois voix. Et nous l'acceptons..."
Quant au rapprochement des forces LREM en présence. Chacun fait mine de le vouloir, sans pour autant l'amorcer. "La victoire de la République en Marche n'est pas acquise à Besançon, il faut continuer le combat des idées, ajoute Alexandra Cordier. Il y a un rassemblement à mener (...) Aujourd'hui Éric Alauzet n'a pas encore fait la démarche de rassemblement...mais on l'appelle"