La Ville de Besançon emprunte auprès de banques qui s'engagent pour l'environnement

Pour ses prêts, la Ville de Besançon dirigée par la maire écologiste Anne Vignot ne choisit plus les banques en fonction de critères financiers uniquement. La responsabilité climatique, sociale, et la transparence financière font désormais partie des critères de sélection.

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Il n'y a pas que le taux qui compte.

Voici, pour ainsi dire, le nouveau slogan de la Ville de Besançon quand il s'agit de contracter un prêt bancaire.

Pour financer ses projets, en particulier la rénovation (notamment thermique) des écoles, des crèches et des gymnases, la majorité municipale d'Anne Vignot (EELV) a fait parvenir aux banques un questionnaire mesurant "la transparence financière", "les actions environnementales et climatiques", et "les actions en matière de responsabilité sociale".

"Certaines banques l'ont reçu comme une forme de culpabilisation, reconnaît Anne Vignot, qui assume vouloir "mettre du sens" dans les actions de la Ville.

"Cinq entreprises françaises ont une empreinte carbone supérieure à celle de la France, quatre sont des banques. Bien sûr que les clients ont un rôle à jouer", s'exclame Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France. L'association dirigée par l'ancienne ministre du Logement vient de sortir un rapport détaillé sur l'empreinte carbone "colossale" des grandes entreprises. "Beaucoup de banques ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités", pointe Cécile Duflot. Oxfam et l'ONG Reclaim finance ont aidé la Ville à réaliser le questionnaire à destination des banques. 

On agit localement pour transformer la vie des habitants, pour que la transition écologique s'incarne dans des projets. Mais il faut s'assurer que ces financements ne contribuent pas à l'autre bout du monde à l'extraction de sables bitumineux ou l'ouverture d'une plate-forme offshore de pétrole

Anthony Poulin, adjoint à la maire en charge des finances

La Ville de Besançon a ainsi sélectionné trois établissements pour ses prêts bancaires: la Banque postale (7 millions), la Banque des Territoires (3,5 millions) et la Nef (2 millions). L'argent emprunté financera les travaux de rénovation thermique de cinq gymnases et la rénovation de plusieurs écoles.

"Ce sont des projets de financement 100% transparents et 100% verts", assure Michel Rouault, directeur régional Centre-Est à la Banque Postale. "Les années qui viennent constituent un tournant", se réjouit de son côté François Laigneau, de la Banque des Territoires, tandis que Marine Gauchier, chargée des grands comptes à la Nef, se dit "ravie de ces changements de mentalité".

Une nouvelle vision limitée cependant à quelques municipalités. A une question lui demandant si la communauté urbaine de Grand Besançon Métropole, qu'elle préside, pouvait aussi s'engager dans cette démarche, Anne Vignot n'a pu que lancer un "appel à toutes les collectivités à s'engager sur le sujet".

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