"Le Département campe sur ses positions, alors nous campons ici" : à Besançon, le collectif Solmiré se mobilise pour la prise en charge d’un mineur étranger

Le collectif Solidarité migrants réfugiés (Solmiré) a occupé jeudi 17 novembre le pôle solidarité et cohésion sociale du Département du Doubs, à Besançon. Ils soutiennent Kader, ivoirien de 15 ans dont la minorité, pourtant attestée par un passeport, a été contestée par les services du Département.

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Kader est assis par terre, dans un coin du hall. Il attend. Autour de lui, une trentaine de bénévoles du collectif Solmiré sont bien déterminés à occuper le pôle solidarité et cohésion sociale du Département du Doubs de Besançon. 

"La ligne franchie est inacceptable"

Ils dénoncent "une violence administrative inacceptable" exercée par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui a décidé de mener des investigations sur l'âge de Kader, ivoirien dont les 15 ans ont pourtant été attestés par un passeport authentifié par les autorités françaises.

Une preuve estimée insuffisante pour le Département, dont le service d’évaluation des mineurs non-accompagnés a mené des entretiens complémentaires avant de déceler des "incohérences" dans le récit de Kader, et de contester sa minorité. 

"La ligne franchie est inacceptable", témoigne Viviane Camus, membre de Solmiré. "Qui, parmi nos qui parmi nos enfants, pourrait faire un récit détaillé de ses vacances de l’été dernier sans se tromper dans la durée d’une étape ou sans oublier le nom d’une localité traversée ? D’autant plus que le récit est une épopée de plusieurs mois dans  un contexte éprouvant de précarité, de peur, de violence", pointe le communiqué.

"On est face à un mur" 

Des bénévoles du collectif ont rencontré Frédéric Parra et Cyril Carbonnel, respectivement directeurs du pôle enfance famille et directeur général adjoint des solidarités. Mais la position du Département n'a pas changé.

"On est face à un mur", déplore Noëlle Ledeur, du collectif.  "Les mineurs isolés sont de plus en plus marginalisés, séparés des autres. Or l’ASE doit normalement prendre en charge totalement Kader jusqu’à sa majorité, en matière de logement et d'éducation ".

Les bénévoles ont dû quitter la hall après l'intervention d'un agent, mais ils restent déterminés à poursuivre leurs actions. 

 

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