Pour faire face à la diminution des dotations d'Etat, le Grand Besançon prévoit d'augmenter la fiscalité pour les particuliers et les entreprises. Une augmentation dénoncée par les chefs d'entreprises et les artisans.
Les élus du Grand Besançon ont prévu d'augmenter les impôts, une annonce faite le 12 février dernier lors du débat d'orientations budgétaires pour cette année. Une mesure présentée comme indispensable pour faire face au désengagement de l'état. Le Grand Besançon a calculé "un manque à gagner estimé à 12 millions d'euros d'ici 2017 et 42 millions d'euros d'ici 2020".
L'objectif du Grand Besançon est de répartir l'effort fiscal entre les entreprises et les particuliers tout en diminuant les investissements et en tentant de maîtriser les dépenses de gestion et de personnel.
"En 2015, le taux CFE ( ex taxe professionnelle) dans le Grand Besançon serait fixé à 25,76% (pour mémoire, le taux 2014 était de 25,69%). Ce taux est toujours inférieur à celui pratiqué en moyenne en 2014 dans les communautés d'agglomération qui est de 27,10%" écrit la CAGB. La hausse des autres taxes se fera de façon programmée sur 4 années (2015-2018)".
Réaction immédiate des présidents du monde économique du Doubs. Les représentants de la CCI du Doubs, de la FFBTP, de la CRMA, du MEDEF, de la CGPME, de l'UPA et de 'l'UIMM ont publié un communiqué commun pour s'opposer "à la nouvelle ère budgétaire" qui prévoit une augmentation progressive de la fiscalité des entreprises "déjà très contributrices du Tramway via le Versement Transport".
"Augmenter la fiscalité en 2015, en période d'inflation et de croissance quasi nulles et avec des perspectives économiques sombres, met en danger le tissu économique local (…) L'urgence est à baisser les dépenses de fonctionnement, pas à augmenter les impôts des entreprises, seules créatrices d'emplois et de richesses pour le territoire".
Réplique des élus du Grand Besançon, ces hausses fiscales sont "modérées et à relativiser" :
"La hausse des autres taxes se fera de façon programmée sur 4 années (2015-2018), partagée entre la taxe d’habitation à hauteur de 20% de l’effort demandé et le foncier bâti à hauteur de 80%.
Le montant supplémentaire payé par les contribuables en euros sera modéré. Pour un contribuable « moyen » propriétaire occupant redevable à la fois de la taxe d’habitation et du foncier bâti, la pression fiscale moyenne supplémentaire serait de l’ordre de 4 euros par an. Pour un locataire, ce montant serait de l’ordre d’1 euro par an."
Voici le reportage de Laurent Ducrozet, Jean-Marie Baverel et Jean-Pascal Maujard réalisée ce matin à l"occasion de la signature du contrat de ville entre l'Etat et le Grand Besançon L'occasion de rencontrer les interlocuteurs de ce dossier de la fiscalité :