Après une matinée à Châlons-en-Champagne, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est arrivé à 12h30 au musée de la Résistance et de la déportation de Besançon pour inaugurer l'exposition "Les armes de l'esprit, Germaine Tillion 1939-1954". Puis, le ministre s'est rendu dans le quartier des 408
Une convention de coordination entre police nationale et police municipale doit être signée à cette occasion à la maison de quartier des 408. Auparavant, Bernard Cazeneuve s'est entretenu avec le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret sur les questions de sécurité. Le choix du quartier 408 à la Grette n'est pas anodin.
Ce quartier fait partie de la liste des quartiers dits prioritaires établie par le ministère de la ville. En mai dernier, la police avait procédé à quatre interpellations. Depuis plusieurs mois, des actes d’incivilités et des provocations à l’égard des forces de l’ordre étaient fréquents dans ce quartier. Les trois hommes majeurs ont été jugés et condamnés après leur comparution immédiate. Deux d'entre eux ont été condamné à 12 mois de prison dont 4 avec sursis et mise à l'épreuve , le troisième à 10 mois de prison dont 4 avec sursis et mise à l'épreuve.
Le syndicat policier Unité SGP Police saisit cette visite ministérielle pour dénoncer le manque de personnel. « Le maintien du dispositif Vigipirate éprouve les effectifs policiers depuis plusieurs semaines (…) Le commissariat de police de Besançon ne bénéficiera que d’un renfort de 9 gardiens de la Paix en septembre prochain malgré des promesses… plus qu’alléchantes, sans tenir compte du départ en mutation de deux fonctionnaires !!! (…) Les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs » écrit le syndicat dans un communiqué.
Des policiers qui ont appris à l'occasion de cette visite le recrutement de 12 policiers par l'Etat et de 26 policiers municipaux par la ville. Une unité spéciale d'intervention doit être créée.