Ce vendredi 23 septembre, près de 250 personnes, principalement des jeunes sont descendues dans les rues de Besançon dans le Doubs pour dire leur inquiétude face au réchauffement climatique et à l’inaction. Un appel à manifester lancé par Youthforclimate, La Voix Lycéenne et les jeunes écologistes.
"Il y a urgence à agir !"
Ils ont séché les cours pour la bonne cause. La planète qui les préoccupe. Pancartes colorées, bonne ambiance, mais conscience réelle de l’urgence climatique chez ces jeunes. ”On est là pour envoyer un message fort à l’Etat. C’est l’urgence, le GIEC le dit, la planète est en danger. Nous, on est les adultes de demain, c’est nous qui allons subir de plein fouet tous ces dérèglements. On aimerait qu’on prenne de vraies mesures pour endiguer le réchauffement climatique et nous permettre un avenir” explique Anita, 16 ans qui porte un autocollant du mouvement Youth for Climate. Milliardaires pollueurs, jets privés, coupe du monde au Qatar dans des stades climatisés en plein désert, sécheresse et inondations à répétition… Ces jeunes voient sous leurs yeux la planète aller de pire en pire chaque année.
Marie-Lou a 16 ans. Elle représente les jeunes écologistes de Franche-Comté. Elle a choisi l’action pour contrecarrer son anxiété climatique. “On attend une prise de conscience générale. Il n’y a pas forcément de hiérarchie entre les générations, il faut qu’on exprime tous nos revendications” confie la lycéenne au micro d'Alexane Marcel notre journaliste.
Aux côtés des jeunes, des adultes se sont joints au mouvement. Eux aussi sont inquiets pour le climat, comme Julien 50 ans. “Je suis jurassien, je vois l’état de nos forêts qui est préoccupant. Le climat, c’est un des enjeux majeurs du siècle à venir. Il faut mettre les politiques face à leur responsabilité, pour qu’ils prennent les leurs. Car nous, citoyens, on les prend, on est vigilants, attentifs” estime l’homme.
Des manifestations dans toute la France
Cette nouvelle journée d’action mondiale des jeunes pour la justice climatique, fait suite au mouvement lancé par la Suédoise Greta Thunberg en 2018.
À Lyon, Lille, Rennes, Strasbourg, Grenoble, Marseille, Montpellier et Paris, lycéens ou étudiants, ont quitté un instant les cours pour descendre dans la rue. À Lyon, les jeunes ont bloqué le siège de Total Marketing France dénonçant un méga-projet pétrolier en Ouganda récemment épinglé par le Parlement européen.
L'organisation "Fridays for future France" avait appelé à marquer cette journée mondiale en manifestant à 11H30 devant les mairies au lieu d'aller en cours.
"En 2019, le mouvement en France avait été submergé par la vague de mobilisation et nous n'étions pas assez structurés. Après l'essoufflement causé par le Covid, l'été catastrophique que nous avons vécu nous a remobilisés et nous sommes prêts à continuer jusqu'à obtenir des victoires pour le climat, c'est-à-dire le respect des accords de Paris", a déclaré l'un des porte-paroles nationaux, Pablo Flye, lors d'un point presse à Paris.