C'est une forme de reconnaissance et une formidable expérience : pour la première fois, l'orchestre Victor Hugo Franche-Comté est invité à la Folle Journée de Nantes, le plus grand festival de musique classique.
Pour jouer à la Folle journée de Nantes, il faut effectivement avoir un grain de folie. L'orchestre bisontin va donner en 24 heures trois concerts avec trois programmes différents. Les répétitions se glissent entre les représentations dans le grand auditorium Stefan Zweig du festival nantais. Reste peu de temps pour aller écouter les amis musiciens. Cette folle journée commence en fait le mercredi pour s'achever le dimanche. C'est un must pour le petit monde de la musique classique de jouer à Nantes même si les cadences sont infernales. "Tout le monde a envie d'être là" confie Jean-François Verdier, le chef d'orchestre de Victor Hugo Franche-Comté à mes confrères qui ont traversé la France pour saisir cette ambiance de folie qui saisit Nantes le temps de ce festival.
Cette idée de marathon musical a été créée par René Martin en 1995. Depuis, des déclinaisons existent dans le monde entier. Tous les musiciens rêvent d'être invités, c'est une forme de reconnaissance professionnelle. La célèbre mezzo soprano Isabelle Druet accompagne l'orchestre bisontin pour l'un des concerts. Avec les musiciens dirigés par Jean-François Verdier, ils ont enregistré ensemble le disque Muses salué par la critique. Une reconnaissance en amenant une autre, l'orchestre franc-comtois s'installe solidement dans le paysage musical français.