Planoise : les politiques peuvent-ils reprendre la main ?

Le quartier de Planoise à Besançon est le terrain de violences depuis plusieurs mois. Jeudi 17 août, un tir d'armes à feux a eu lieu en pleine journée. Planoise est devenu le terrain du trafic de drogues, un terrain où la République aurait encore difficilement la main.

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Un règlement de compte. Encore un. A Planoise, l'un des quartiers prioritaires de Besançon, les habitants et les commerçants se sentent dépassés. Jeudi 17 août, en pleine journée, des coups de feux ont retenti dans le quartier près de la place Cassin. Ce ne sont pas les premières violences auxquelles sont confrontés les 22.000 habitants. En janvier 2015, un homme était poignardé à mort. Quelques mois plus tard, on apprenait que Yassin Salih, l'auteur de l'attentat de Saint-Quentin Fallavier en Isère, avait habité dans le quartier. 

Les réponses politiques

  • Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon



"Entre 2002 et 2007, la ville de Besançon a perdu 50 policiers."

Le maire LREM de Besançon, Jean-Louis Fousseret, se veut rassurant : "J'ai écrit au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, je le rencontrerai en septembre. Je réclame pour ce quartier que l'on puisse remettre des policiers sur le terrain." Selon le maire, la suppression de la police de proximité sous Nicolas Sarkozy (il était alors ministre de l'Intérieur), a pu avoir un impact négatif sur la sécurité. "Entre 2002 et 2007, la ville de Besançon a perdu 50 policiers. Quand il y a des réglements de compte, ce n'est pas le rôle de la police municipale d'agir mais celui de la police nationale. Ne mêlons pas les choses. Ce sont de moyens nationaux dont nous manquons." 

  • Michel Omouri, conseiller municipal Les Républicains à Besançon


« Planoise, c’est le 9-3 bisontin »

Le 12 décembre dernier, Michel Omouri déclarait en conseil municipal : "A Planoise, ça parle à la kalach." Selon l’élu, le manque d’effectifs de police n'est pas le seul responsable de l'escalade de violences dans le quartier.  Michel Omouri évoque les correspondances de nuits (des médiateurs au sein des quartiers), un dispositif supprimé par la ville de Besançon.  « Les correspondants de nuits avaient une vision du quartier, ils remontaient des informations. Aujourd’hui à Planoise, nous n’avons plus d’informations : on est sourds & aveugles. » Les correspondances de nuits coûtaient un million d’euros à la ville. Selon Michel Omouri, en les supprimant « on a fait des économies sur le dos des quartiers. »
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