Clarisse Mairot va faire son entrée chez les grandes. A tout juste 20 ans, la joueuse bisontine vient d’être appelée comme trois autres filles de l’ESBF en équipe de France... une digne héritière de la « dynastie » Mariot.
Elle a le sourire doux et le phrasé simple d’une jeune fille de 20 ans bien dans ses baskets. Clarisse Mairot mène de front ses études en 2ème année de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) et son engagement dans le sport de haut niveau.
« C’est un équilibre à rechercher toute l’année, nous explique Clarisse ; être performante en hand et en même temps suivre mes cours, mon objectif c’est d’être prof de sport » ajoute-t-elle.
Les terrains de hand, Clarisse les a foulés dès l’âge de 5ans puis ce sera le pôle Bourgogne-Franche-Comté pendant les années lycées avant d’intégrer le centre de formation à 18 ans.
Le hand en héritage
Cette appétence pour la discipline n’est pas tout à fait le fruit du hasard. A y regarder de plus près, on se dit même que c’était une évidence. Le grand-père de Clarisse c'est Jacques Mariot actuel vice-président de l'ESBF (mais à sa tête pendant plus de 35 ans) et sa tante n’est autre que Sandrine Mariot Delerce ancienne internationale et aujourd'hui coach de l’équipe bisontine.
Quand on demande à Clarisse si elle a été « obligée de prendre un ballon », la jeune femme se met à rire discrètement « non pas du tout quand j’étais petite j’allais voir tous les matchs de ma maman (Lucile, épouse Mairot, ancienne entraîneure chez les jeunes du club) et de ma tante avec ma cousine. On jouait derrière les buts avec les ballons… toute ma famille faisait du hand alors j’avais forcément envie ».
Je vais être la petite de 20 ans mais je n'ai pas peur, j'ai confiance en moi
Après l'équipe de France jeune et l'équipe de France junior, Clarisse fera ce lundi 12 avril ses 1ers pas en équipe A en compagnie de Chloé Valentini, ailière gauche et de la gardienne Roxanne Frank.
Une suite logique pour la joueuse de l’ESBF : « c’est vraiment ce que je voulais faire pas forcément aussi vite. Je vais être la petite de 20 ans et je vais jouer avec des filles qui en auront 30 … donc je suis un peu excitée et en même temps un peu anxieuse mais je n’ai pas peur, j’ai confiance en moi et si je n’arrive pas à être très performante tout de suite je le serai plus tard ».
Clarisse la joueuse n°8 de Besançon aura lundi le droit avec deux de ses co-équipières, de dépasser les 10 km pour se rendre à Créteil ... et intégrer le stage de préparation olympique ... horizon 2024.
Un saut dans la cour des grandes bien mérité pour Sandrine Mariot-Delerce : « elle s’est donnée les moyens d’en être là et c’est avant tout grâce à elle. C’est une belle opportunité de pouvoir être dans ce groupe élargi … elle aura des yeux rivés sur elle au niveau de la fédération ».