La ville verte voit rouge. Dans un communiqué qui tient presque de la liste de stocks d'un magasin de bricolage, Besançon dit "stop aux déchets sauvages". Et tient à rappeler que ces incivilités, si elles ont un coût pour la collectivité, peuvent aussi et surtout coûter cher aux pollueurs.
5000 euros d'amende et la confiscation du véhicule. Voilà ce qui peut arriver à l'auteur d'une telle infraction, pris la main dans le sac (poubelle). En 2019, la Ville de Besançon a déposé 49 plaintes. Des plaintes qui peuvent aboutir à l'étude des caméras de vidéo-surveillance pour trouver les coupables de dépôts sauvages.
On vous parlait, dans l'intertitre, d'un inventaire à la Prévert. Jugez sur pièce:
En 2019, le service Voirie Propreté a collecté dans l'espace public 2 066 pneus, 284 canapés, 371 matelas, 165 sommiers, 403 meubles ou encore 288 bidons d’huile usagée.
On bloque depuis cinq minutes sur le nombre de pneus. 2066...Et puis on découvre un autre chiffre. L'année dernière, ce sont 3 290 m3 de déchets sauvages qui ont été collectés. Pour ceux dont les cours de maths sur les volumes ne sont plus que de l'histoire ancienne, on précisera, pour les aider, qu'une piscine olympique fait 2500 m3. Vous voyez mieux, maintenant ?
Dans le communiqué, la ville précise que le réseau des 16 déchetteries du Grand Besançon permet un traitement spécifique de ces déchets afin de les recycler ou de les éliminer.
Une loi de 1975 interdit le dépôt de déchets
Le dépôt illégal de déchets dans un lieu non adapté, quelle qu’en soit la nature et quel qu’en soit le volume, peut causer des nuisances importantes pour l’environnement, mais aussi des risques d’incendie, d’intoxication, de blessure et une réelle pollution visuelle. Il est interdit par une loi de 1975.
Le communiqué se conclue sur cette phrase en forme de promesse: "Besançon est déterminée à lutter contre ce fléau".
Bref, ça ne sent pas bon pour les futurs pollueurs.