"Pour la défense du service public" : plus d'un millier de fonctionnaires manifestent dans les rues de Besançon

Ce jeudi 5 décembre, l'Intersyndicale appelait partout en France les salariés à la grève dans les trois branches de la fonction publique : d'État, territoriale et hospitalière. Elle réclame plus de moyens financiers et de considération pour le maintien de services de qualité. Entre 1200 et 1600 personnes ont défilé à Besançon (Doubs).

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La chute du gouvernement Barnier mercredi 4 décembre au soir n'y aura rien changé, les agents publics se sont mobilisés ce jeudi 5 décembre, comme prévu. Un appel à la grève et à la mobilisation a été lancé par l'Intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, FSU, CFE-CGC, Solidaires et FA-FP) auprès de tous les fonctionnaires d'État, territoriaux ou des hôpitaux. À Besançon, ils étaient entre 1200 et 1600 à battre le pavé au départ du Pôle Viotte.  

Les manifestants entendent alerter les futurs ministres et les parlementaires sur la dégradation de leurs conditions de travail et de leur rémunération. Des revendications récurrentes, mais de nouvelles réformes ont encore accru l'inquiétude des fonctionnaires. 

Le gouvernement de Michel Barnier (aujourd'hui démissionnaire) a en effet annoncé fin octobre un plan de lutte contre "l'absentéisme" des fonctionnaires dans l'espoir de réaliser 1,2 milliard d'euros d'économies. Le ministre de la fonction publique Guillaume Kasbarian a ainsi proposé de passer d'un à trois jours de carence pour les salariés malades et la baisse de 100 % à 90 % de la rémunération en cas d'arrêt maladie. Le versement d'une prime en soutien au pouvoir d'achat ne serait par ailleurs pas reconduit. 

"Ils enfoncent le clou, ces réformes, ça peut coûter jusqu'à 400 euros par personne en arrêt, témoigne Yann Gaume, chef de cuisine dans un Lycée de Baume les Dames. Y'a déjà pas mal de souffrance au travail depuis pas mal d'années. Nous à la Territoriale, c'est assez vieillissant, donc les gens fatiguent, ne sont pas remplacés. Faut commencer à lutter pour arriver à s'en sortir." 

Fonctionnement des écoles et de l'accueil périscolaire perturbés

La FSU-Snuipp, le syndicat majoritaire dans le 1er degré, maternelle et primaire, prévoyait une forte mobilisation, 60% des effectifs en grève. À Besançon par exemple, 17 écoles sont entièrement fermées, 30 partiellement touchées, et 16 accueillent les élèves normalement. Les parents ont par ailleurs dû prendre leurs précautions pour l'accueil périscolaire fortement perturbé le matin, le midi et le soir. Un service d'accueil minimum est assuré par la Ville, mais uniquement sur les temps scolaires. 

Dans le second degré, collèges et lycées, le principal syndicat, Snes-FSU, tablait lui sur au moins 50% de grévistes parmi les professeurs et personnels.

"Le budget prévu a été débouté, mais on ne peut pas fonctionner avec, se désole Marjorie Brenet, représentante du FSU. Dans l'éducation, ce budget ferait qu'à la rentrée 2025 il y aurait moins 4 000 postes en France, ce n'est plus possible. Nous, on veut offrir une éducation de qualité aux élèves. Les usagers, ce sont les élèves, les parents. Il est très difficile déjà d'enseigner actuellement, ce serait insupportable avec 4 000 postes en moins."

 

Crise sociale et politique

Présente aux côtés des agents municipaux en grève, la maire (Les écologistes) de Besançon Anne Vignot a fustigé l'action gouvernementale depuis trois mois qui a mené à cette grève et à la motion de censure. "Nous avons décidé de rappeler notre attachement au service public, l'importance qu'ils ont, la maltraitance qui a été exprimée par un certain nombre de membres du gouvernement. La mémoire est courte chez eux. Ils ont proposé quelque chose (la loi de finances 2025 NDLR) qui nous mettait tous dans une impasse et qui dénie la fonction publique. On se trouve dans une situation d'instabilité alors même qu'il y a une crise économique, sociale et démocratique. Ce n'est pas à la hauteur."

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